Dans une séance plénière à l’ARP, le ministre du Transport, Rabie Majidi, a révélé que l’Office de l’Aviation Civile et des Aéroports (OACA) prévoit d’investir 5 millions de dinars en 2024. Cette injection de fonds vise à dynamiser l’activité des aéroports tunisiens et à garantir leur bon fonctionnement. D’après l’agence TAP, le député Mohamed Yahyaoui a soulevé la question de la revitalisation de l’aéroport Tabarka-Ain Drahem. En réponse, le ministre a déclaré que l’OACA avait subi d’importantes pertes, estimées à 8,5 millions de dinars en 2022. Ces pertes, a-t-il expliqué, sont principalement dues aux coûts opérationnels et aux frais d’entretien des infrastructures aéroportuaires, ainsi qu’à la politique d’exonération des redevances aéroportuaires et des services de navigation aérienne.
D’autre part, le ministre a souligné que l’aéroport de Tabarka est au centre d’une nouvelle stratégie ministérielle visant à dynamiser le réseau aéroportuaire national. Cette stratégie comprend des mesures telles que l’encouragement de l’investissement privé, la création de zones industrielles et logistiques dédiées à l’aéronautique, et une campagne de communication visant à promouvoir la région du nord-ouest.
“Tabarka a enregistré une chute spectaculaire du nombre de passagers ces dernières années, passant de plus de 65 000 en 2010 à seulement 1 000 en 2016”, a-t-il ajouté.
Face à cette situation préoccupante, le député a suggéré la création d’une commission nationale chargée de stimuler l’activité aéroportuaire, mettant particulièrement l’accent sur l’urgence de l’ouverture des cieux (open sky).
Interrogé sur le projet de construction d’un centre de visite technique à Tabarka, le ministre a expliqué que la municipalité avait envisagé d’utiliser un terrain appartenant à l’Agence Technique des Transports Terrestres (ATTT) pour ce dessein. Cependant, ce terrain s’est avéré être la propriété de l’État. Par ailleurs, le député a précise l’importance cruciale de ce centre, vu la distance de 82 kilomètres séparant Tabarka du centre du gouvernorat. Il a également noté qu’une proportion significative des véhicules immatriculés dans le gouvernorat de Jendouba, soit 10 %, sont enregistrés à Tabarka, ce qui souligne l’importance d’une telle infrastructure pour la région.