Tunisair est le premier opérateur national dans le secteur stratégique du transport aérien. Elle traverse des difficultés financières qui remontent à une décennie, entravant sérieusement son développement sur tous les plans. La compagnie porte-drapeau est cotée à la Bourse de Tunis et elle ne pèse que 42,48 Mtnd. Ses états financiers sont indisponibles et le marché se contente des indicateurs d’activité trimestriels et des estimations de résultats publiés annuellement dans le rapport du ministère des Finances sur les entreprises publiques.
Nous avons pu avoir quelques détails sur le plan de redressement de la compagnie à partir du budget du ministère du Transport. La flotte sera améliorée avec 5 nouveaux appareils Airbus A 320, qui seront intégrés à travers la technique du lease-back. En outre, 4 autres appareils similaires, ayant un âge moyen de 12 ans, seront loués via des contrats de dry lease, et ce, pour une période de 6 ans. Ce type d’accord consiste à louer l’avion sans son équipage. Le contrat comporte certaines conditions à l’égard de l’entretien périodique de l’appareil, du maintien de sa navigabilité ainsi que des conditions minimales d’assurance.
En contrepartie, il y aura le retrait des avions dont l’âge a dépassé 20 ans et la limitation de l’utilisation des anciens appareils. Des avions âgés de moins de 10 ans seront loués sur le moyen terme (durée entre 4 et 6 ans) pour faire face à la demande. De plus, la maintenance de la flotte sera améliorée et des équipements d’exploitation seront acquis.
Théoriquement, ces mesures vont doper la compétitivité de Tunisair et booster son chiffre d’affaires. L’objectif est de porter son taux de ponctualité à 70% dès 2024. S’il est réalisé, la compagnie aurait résolu l’un des problèmes épineux qui a terni son image ces dernières années.