Le capital de la Compagnie internationale de leasing (CIL) a enregistré deux opérations significatives ce mois: l’acquisition de 10 382 actions au prix unitaire de 19,200 Tnd le 1er février et de 20 493 actions au prix de 19,150 Tnd par la Société générale financière le 6 février. Les deux opérations ont coûté 0,591 Mtnd et ont permis d’obtenir 0,44% du capital et des droits de vote.
L’acheteur n’est autre que l’actionnaire majoritaire de la compagnie, avec 40,04%, selon la dernière structure de capital disponible. L’identité du vendeur n’a pas été divulguée, ce qui présume qu’il ne s’agit pas d’un membre du conseil d’administration ou de ceux qui détiennent une part significative du capital.
Cette opération, qui n’est pas particulièrement importante, attire l’attention sur une société cotée très performante mais discrète. Avant 2010, la CIL était l’une des stars du marché actions tunisien, avec une grande liquidité du titre. Durant les années qui ont suivi, le secteur a traversé le désert, ce qui a lourdement affecté sa liquidité. La succession des cycles haussiers de taux et la dégradation du contexte économique n’ont pas profité à la société qui s’est focalisée sur la consolidation de son portefeuille de bons clients, sans chercher à augmenter les volumes. Le résultat est aujourd’hui une société très rentable, avec un actif propre et qui est devenue une machine à dividendes. Le fait que son actionnaire majoritaire ne rate aucun titre qui s’offre à la vente n’est qu’un indice de l’excellent état de santé du loueur.
Pour les investisseurs qui veulent se forger une position sur le long terme, la CIL est un titre parfait. Il est plus rentable qu’une Sicav. Le fait que son actionnaire de référence soit une famille signifie que le dividende sera toujours au rendez-vous. Un placement à considérer sérieusement pour les amateurs de gestion passive.