Le Fonds monétaire international (FMI) a estimé que les conditions de financement des économies de l’Afrique subsaharienne devraient rester difficiles pendant encore un certain temps, en raison de la poursuite de la fuite des capitaux de la région. La récente émission d’eurobonds par la Côte d’Ivoire reste une exception.
La Réserve fédérale américaine et d’autres banques centrales mondiales s’opposent aux attentes de réductions précoces des taux d’intérêt, ce qui maintient les flux entrants en dollars à un niveau élevé pour ces pays. Par contre, l’Afrique ne cesse d’enregistrer des sorties de billets verts. L’hémorragie a été accentuée par l’inaccessibilité aux marchés financiers internationaux dans ce que le FMI a appelé «un resserrement du financement».
La majorité des gouvernements ont fourni des efforts considérables pour stabiliser la dette publique à une moyenne de 60% du PIB actuellement, après une décennie d’augmentation soutenue des niveaux de la dette publique.
L’institution financière a, toutefois, indiqué que ses prévisions de croissance pour l’Afrique subsaharienne en 2024 restent inchangées à 3,8%. L’inflation devrait atteindre 6% contre 4% en 2023.
Il est également encourageant de constater que les investissements locaux et étrangers ont repris en 2023, ce qui est de bon augure pour l’activité en 2024.Toutes ces données montrent que l’Afrique, comme destination d’export, n’est pas si évidente. Beaucoup ne cessent de présenter le continent comme un eldorado, alors que la réalité est totalement différente.
Au-delà de la présence des produits des principales forces économiques mondiales qui offrent tout en échange des matières premières, l’instabilité politique est un risque que les PME tunisiennes sont incapables de gérer.L’idéal est de se positionner sur des niches et sur des services à forte valeur ajoutée. Même la Zlecaf peine à avancer.
Des questions cruciales soulevées au cours de la première phase des négociations restent en suspens, s’agissant notamment des listes de concessions et des règles d’origine applicables au commerce des marchandises, ainsi que des engagements spécifiques relatifs à la libéralisation du commerce des services. La Tunisie a bien avancé sur le dossier, mais tant que les autres pays montrent toujours de la réticence, des retards seront encore enregistrés.