Le début de l’année a été excellent pour les OPCVM, avec une collecte nette de 132,6 Mtnd pour le mois de janvier 2024. Bien que ce montant inclue la variation de la partie actions, qui n’était pas positive à notre avis durant le mois précédent. Le marché actions, notamment les banques, a subi un revers en ce début d’année, avec une contreperformance de -2,50%.
Cette baisse a largement contribué à la bonne performance des véhicules de placements collectifs. Le volume des transactions des banques a été de 56,887 Mtnd, soit 38,9% du volume global du marché. Une partie de ces montants a été transférée aux OPCVM, surtout si le vendeur a réalisé une plus-value. Le momentum du secteur bancaire est négatif, et les “mauvaises” nouvelles concernant les perspectives de profitabilité se multiplient. A la fin de 2023, il y a eu ce 4% additionnel pour l’impôt sur les sociétés. En ce début d’année, des réductions de commissions sur six services ont été imposées par le régulateur, ainsi qu’un durcissement dans le calcul des provisions. Le financement direct de l’Etat par la Banque centrale réduira les revenus de portefeuille, principal moteur de croissance des revenus d’exploitation. Enfin, tout le marché s’attend au renouvellement des limitations pour la distribution des dividendes au titre de l’exercice précédent. Bref, tout ce que les actionnaires n’aiment pas entendre au sujet des banques est là.
Tant que le compartiment actions affiche une correction, les OPCVM vont continuer à accumuler la liquidité. Nous estimons que février sera également positif pour ces véhicules d’investissement, au profit de l’emprunt obligataire national qui pourra en profiter. Les fonds obligataires affichent déjà un actif net de 5 077,6 Mtnd.