Le rapport annuel 2023 de Partech Africa, publié le 23 janvier dernier, expose les défis auxquels l’écosystème technologique africain a dû faire face au cours de cette année. Le constat est clair: une année difficile, marquée par une série de revers financiers et une diminution des investisseurs actifs.
En effet, l’année dernière, le financement en capital-risque pour les startups africaines a atteint un total de 3,5 milliards de dollars (capital et dette confondus), soit une baisse de 46% par rapport à l’année précédente. Une tendance négative qui s’inscrit dans le contexte mondial de ralentissement du financement en capital-risque.
Par ailleurs, l’écosystème africain s’est déséquilibré aussi avec une diminution de 50% du nombre d’investisseurs actifs, passant de 1 149 en 2022 à seulement 569 en 2023. Cette contraction a également touché les investisseurs très actifs, dont le nombre a chuté de 49%, laissant ainsi les startups avec des opportunités réduites.
Pour la répartition géographique, on trouve que l’Afrique du Sud, le Nigeria, l’Égypte et le Kenya demeurent au sommet des investissements en capital-risque, contribuant ensemble à 79% du volume total.
Seules les levées de fonds au stade de la Série B ont maintenu une stabilité
En se penchant sur les stades d’investissement, le rapport met en lumière une baisse dans le segment du Growth, où la taille moyenne des tickets a diminué de 31%. Les stades du Seed et Série A ont également enregistré des baisses de 8 et 16% respectivement, tandis que seules les levées de fonds au stade de la Série B ont maintenu une stabilité, avec une taille moyenne similaire à l’année précédente, s’élevant à 18,9 millions de dollars.
En outre, et au sein des secteurs d’activité, la fintech conserve sa position dominante, enregistrant 113 opérations et captant 37% du financement total en equity, soit 852 millions de dollars. Le e-commerce et la cleantech partagent la deuxième place, chacun représentant 13% du montant total du financement.
De plus, le rapport mentionne que les startups dirigées par des femmes ont réalisé des progrès, obtenant 25% des transactions en equity, soit une augmentation de 3 points de pourcentage par rapport à 2022. Un éclair d’espoir au milieu des défis persistants.