Repenser le rôle de l’État dans le secteur financier représente une recommandation fondamentale de l’OCDE dans son étude visant à dynamiser la concurrence au sein du secteur de la banque de détail en Tunisie.
L’OCDE reconnaît le rôle légitime de l’État en cas de défaillances du marché, en particulier par le biais des banques publiques de développement pour soutenir les petites entreprises. Cependant, la participation de l’État dans les banques universelles peut entraver la concurrence et l’innovation, compromettant l’équité des règles du jeu.
L’OCDE souligne la nécessité pour l’État tunisien de justifier clairement la propriété des banques publiques et de réévaluer régulièrement les objectifs associés. En cas de privatisation, un guide de bonnes pratiques est proposé, mettant l’accent sur des principes directeurs, des mesures préalables à la cession, de meilleures pratiques organisationnelles et des mesures post-privatisation.
Il est souligné que la privatisation ne doit pas aggraver les risques pour la concurrence. L’évaluation du rôle de l’État doit également inclure La Poste, un acteur majeur dans les marchés des comptes courants et de l’épargne en Tunisie, qui pourrait intensifier la concurrence et améliorer l’inclusion financière grâce à des services bancaires compétitifs et des innovations telles que les paiements mobiles.