Dans le cadre de la 37e édition des Journées d’Entreprise, Hazem Kawasmi, économiste et expert en développement, a apporté des éclaircissements essentiels sur les conséquences économiques et sociales de la récente guerre en Palestine. Kawasmi souligne que bien que les conséquences immédiates ne soient pas toujours évidentes, les impacts à long terme sont inévitables.
L’expert met en avant une précarisation significative de la population palestinienne, une situation qui s’inscrit dans la lignée des crises économiques dans des pays tels que l’Irak, la Syrie et le Yémen. Ces pays ont tous été confrontés à une précarisation généralisée, marquée par une transition économique croissante vers l’informalité. Ce phénomène, au cœur des débats de la 37e édition des Journées d’Entreprise, met en lumière les défis inhérents à cette évolution vers une économie informelle de plus en plus prégnante.
Au-delà de l’aspect économique, Kawasmi met en garde contre la déscolarisation de nombreux enfants palestiniens, qui, privés d’éducation aujourd’hui, seront mal équipés pour s’adapter au monde de demain. Une génération non formée constitue une menace pour le développement futur.
En interrogeant la réponse de la communauté internationale face à cette situation, Kawasmi évoque la perte de crédibilité des institutions internationales. Il souligne également un clivage croissant entre le monde occidental et des pays tels que l’Irlande, l’Espagne et la Belgique, qui ont adopté des positions différentes par rapport aux événements en Palestine.
Kawasmi prédit des changements géostratégiques majeurs, avec des implications économiques considérables. Ce contexte complexe impactera les relations internationales et influencera l’équilibre économique mondial.
Dans le contexte tunisien, Kawasmi souligne l’importance pour la Tunisie de tirer des enseignements de cette situation, en particulier en raison de la migration significative entre l’Afrique subsaharienne et l’Europe. Avec des écarts économiques marqués entre ces régions, la pression migratoire est exacerbée par une bombe démographique, avec des taux de natalité 7 enfant par femme au Niger par exemple.