L’OPEP et ses alliés, collectivement connus sous le nom d’OPEP+, ont opté hier pour ne pas augmenter officiellement les réductions de production. L’Arabie saoudite, leader de facto, a prolongé sa réduction volontaire de 1 million de barils par jour jusqu’au premier trimestre 2024. Moscou mettrait en œuvre une réduction volontaire de l’offre totalisant 300 000 barils par jour de brut et 200 000 barils par jour de produits pétroliers au cours de cette même période. Le Koweït, proche allié de l’Arabie saoudite, appliquera une réduction de 135 000 barils par jour au cours du premier trimestre, tandis que l’Algérie va baisser sa production de 51 000 barils par jour supplémentaires. Oman a déclaré qu’il réduirait également sa production de 42 000 barils par jour au cours de la même période.
Ces mesures ont été décidées lors d’une réunion virtuelle retardée par des désaccords internes sur les niveaux de référence qui déterminent les quotas des plus grands membres ouest-africains du groupe, le Nigeria et l’Angola. Ces divergences ont reporté les discussions qui devaient initialement se tenir en présentiel à Vienne au cours du weekend dernier.
L’alliance avait déjà instauré une réduction de 2 millions de barils par jour jusqu’à la fin de 2024, plusieurs membres de la coalition s’engageant volontairement à réduire encore leur production de 1,66 million de barils par jour au cours de la même période. Bien que l’OPEP+ n’ait pas officiellement approuvé les réductions de production, les acteurs du marché examinent la possibilité de nouvelles réductions volontaires annoncées par les principaux membres de la coalition.
Le Brent s’échange toujours légèrement au-dessus de 80 dollars. Ce niveau de prix donne pour le moment raison à notre ministère des Finances qui a basé son budget sur un cours moyen de 81 dollars pour 2024. Le problème est que ce niveau de cours n’est pas satisfaisant pour l’Arabie saoudite qui a besoin d’un baril à 88 dollars pour équilibrer ses comptes. Elle a de plus en plus besoin de liquidités face à une politique d’investissement qui n’a pas de limites.