Le marché financier de Dubaï (DFM) a annoncé hier qu’il lancera un programme pilote d’échange de crédits carbone lors de la COP28 que l’Emirat abritera à la fin de ce mois. Il s’agit bien d’une progression logique pour une place financière de plus en plus axée sur les thèmes ESG. À mesure que l’économie mondiale accélère sa décarbonisation, la demande de financement de projets liés au carbone va exploser et la nécessité d’échanger des crédits va croître en parallèle.
Plus de 17 entreprises des Émirats arabes unis participeront au projet qui explorera l’utilisation de crédits carbone, fournissant un mécanisme pour aider les entreprises à gérer les émissions de carbone inévitables et résiduelles. Chaque crédit carbone compense une tonne d’émissions d’équivalent CO2, qui permettent à leurs détenteurs de compenser les émissions de dioxyde de carbone ou d’autres gaz à effet de serre.
DFM lancera le programme pour les investisseurs institutionnels qui pourront acheter et vendre des crédits carbone entre le 4 et le 8 décembre 2023, la période de compensation se terminant le 10 janvier 2024. Les crédits négociés proviendront de projets carbone certifiés au niveau international et comprendront des initiatives d’évitement, de réduction et d’élimination du carbone.
Les processus de règlement seront gérés en dollars par Dubai Clear et le Dubai Central Securities Depository, avec des références de prix mondiales quotidiennes fournies par des agences de prix de premier plan. DFM est en train de prendre de l’avance sur toutes les autres places de la région. C’est un atout dans sa guerre froide avec la destination montante des capitaux, Riyad.