Les emprunts obligataires nationaux sont devenus des instruments fixes de financement du budget. Les souscriptions à la quatrième tranche seront lancées dans quelques jours (objectif annoncé de 700 Mtnd) et 2 870 Mtnd sont programmés dans la loi de finances 2024. Cette dernière compte aussi attribuer un avantage fiscal, qui est la déductibilité des intérêts perçus de la base imposable dans la limite de 10 000 Tnd, aux personnes physiques qui souscrivent à ces emprunts.
Mais jusque-là, ces dernières n’ont pas manifesté un intérêt particulier à ces obligations souveraines, bien qu’elles soient juteuses. Pourquoi? La raison est simple: un manque de confiance dans la capacité de remboursement du principal de la dette par l’Etat. Il y a une crainte de voir le scénario des adjudications d’échange des BTA se réitérer. Le Trésor a donc besoin de se forger une meilleure image, surtout que les plateaux médiatiques et les influents réseaux sociaux sont peu cléments à son égard, bien qu’il n’ait jamais fait défaut.
Et il n’y a pas mieux que des choses concrètes pour soulager les bailleurs de fonds locaux. Aujourd’hui, il y a la mise en paiement de la deuxième échéance de la troisième tranche de l’emprunt national 2021. Les personnes physiques qui ont souscrit à la catégorie A vont pouvoir encaisser leurs rendements qui s’élèvent à 0,870 Tnd pour ceux qui ont choisi les obligations à taux fixe (932 527 obligations) et 1,033 Tnd pour ceux qui ont choisi le taux variable (317 103 obligations).
Le lundi 20 novembre, il y aura également la mise en paiement de la première échéance de la quatrième tranche de l’emprunt national 2022. Les personnes physiques qui ont souscrit à la catégorie A vont pouvoir encaisser leurs rendements qui s’élèvent à 0,940 Tnd pour ceux qui ont choisi les obligations à taux fixe (112 568 obligations) et 0,993 Tnd pour ceux qui ont choisi le taux variable (4 836 obligations).
Ce respect du calendrier est donc un bon signe et un argument en faveur de la crédibilité de l’Etat. Les intermédiaires en Bourse et les banques, qui devraient assurer le marketing de ces titres de créance, auront bien des atouts pour convaincre les souscripteurs. L’épargne bancaire aura bien de la concurrence.