La reprise économique modeste de la Tunisie au premier semestre 2023 a été entravée par des défis majeurs, notamment la sécheresse, des sécheresse incertaines et la lenteur des réformes gouvernementales, comme indiqué dans le Bulletin de conjoncture économique d’automne 2023 de la Banque mondiale.
En effet, la sécheresse a eu un impact significatif sur la production agricole, entraînant une baisse de 9% de la valeur ajoutée sectorielle au premier semestre par rapport à 2022. Ce qui nécessite des réformes pour s’adapter au changement climatique. Les restrictions d’irrigation introduites en mars 2023 ont conduit à une récolte réduite, notamment dans le secteur céréalier. La production nationale de céréales a chuté de près de deux tiers par rapport à l’année précédente, illustrant la vulnérabilité du secteur agricole.
De plus, les difficultés de financement extérieur et les obstacles réglementaires ont contribué à une croissance économique limitée de seulement 1,2% au premier semestre 2023, moitié moins qu’en 2022. Du coup, le PIB réel reste inférieur aux niveaux d’avant pandémie, et la Tunisie affiche une reprise économique plus modérée par rapport à d’autres pays de la région Mena.
Par ailleurs, les secteurs du tourisme, de l’hôtellerie, des restaurants et de la fabrication ont été les principaux contributeurs positifs à la croissance économique en 2023, compensant la contraction des secteurs primaires. La croissance robuste du secteur des hôtels et restaurants (+17% sur un an) et des services de transport (+5%) a été favorisée par la reprise post-Covid du tourisme au cours des six premiers mois de 2023. Ces secteurs de services ont contribué à hauteur de 0,8 point de pourcentage à la croissance globale du PIB en 2023.
Bien que la situation économique reste complexe, les secteurs du tourisme et de la fabrication ont montré des signes de reprise, indiquant une certaine résilience malgré les défis persistants.