À partir du 1er novembre, la Banque centrale européenne (BCE) entame la deuxième phase de son projet de création de l’euro numérique. Cette phase préparatoire comprend l’élaboration des règles de fonctionnement, la recherche de fournisseurs pour les infrastructures techniques, ainsi que des tests et des expérimentations.
Selon Christine Lagarde, présidente de la BCE, l’objectif de l’euro numérique est de garantir la «souveraineté monétaire» de l’Europe en réduisant sa dépendance à l’égard de systèmes non européens.
Par ailleurs, l’euro numérique ne remplacera pas les espèces, mais coexiste avec elles. D’ailleurs, le site Boursorama mentionne que la BCE prépare également une nouvelle série de billets de banque. Ainsi, il y aura trois types de monnaies en circulation dans l’Union européenne: la monnaie fiduciaire (pièces et billets), la monnaie scripturale (argent sur les comptes bancaires utilisé notamment via des cartes bancaires) et l’euro numérique émis et garanti par la BCE.
L’accès à l’euro numérique est encore en cours de réflexion, mais il pourrait se faire via une application de prestataire de services de paiement choisie par la BCE ou via une application de l’Eurosystème. Les paiements en euro numérique pourront être effectués avec une carte à puce ou un autre support non connecté, et les euros numériques resteront échangeables contre des espèces aux distributeurs de billets.
Un avantage significatif de l’euro numérique est son coût nul d’utilisation, mettant fin aux commissions imposées par les banques sur les paiements directs. De plus, les transactions seront totalement sécurisées, garanties par la Banque centrale. Enfin, il est envisagé de plafonner la quantité d’euros numériques qu’un utilisateur peut conserver.
Cependant, il est important de noter que cela n’est encore qu’un projet. Le Conseil des gouverneurs de la BCE rendra son avis après octobre 2025, et l’adoption des modifications législatives par les institutions de l’Union européenne sera nécessaire pour faire de l’euro numérique une réalité. Il faudra donc attendre 2027 ou 2028 avant de pouvoir effectuer des paiements au supermarché en euro numérique.