Alors que la guerre entre Israël et le Hamas est entrée dans sa quatrième semaine, les risques pour l’économie mondiale commencent à augmenter sérieusement. Plus le risque d’escalade est élevé, plus le risque de contagion au reste du monde en termes d’économie et de finance l’est aussi.
Une telle contagion aggraverait les problèmes déjà omniprésents auxquels est confrontée l’économie mondiale, notamment la stagnation de la croissance, l’inflation obstinément élevée et la fragmentation plus large des marchés.
La réaction des marchés en réponse au début de la guerre a d’abord été limitée, les investisseurs ayant estimé que le conflit était contenu. Toutefois, la perspective d’un débordement régional entraînant d’autres acteurs, tels que l’Iran et le Liban, a renforcé le sentiment d’inquiétude.
Le pétrole a été particulièrement volatil, car on craint qu’une escalade ne restreigne l’approvisionnement dans une région riche en énergie. Les prix du pétrole ont augmenté, après qu’Israël a déclaré que ses troupes élargissaient leur opération terrestre, avant de chuter lundi, les investisseurs se tournant vers la réunion de politique monétaire de la Fed demain.
Mais tout le monde est unanime pour dire que les conséquences en termes de perspectives économiques sont lourdes. Il y aura un impact négatif sur la région, sur les canaux commerciaux et touristiques et sur le coût des assurances. L’augmentation des risques sur les routes maritimes et commerciales en Méditerranée a effectivement causé une hausse des primes d’assurance maritime pour les expéditions à destination ou en provenance de la région. Cela est une réponse aux révisions des tarifs par les réassureurs.
Un Moyen-Orient plus pacifique, offrant une plateforme de coopération, ne semble plus être possible. Il va falloir attendre encore longtemps avant que les choses ne s’arrangent de nouveau.