Le jeudi 19 octobre, une cérémonie de remise du prix Lysistrata, qui œuvre pour la promotion du règlement pacifique des conflits par la médiation, s’est déroulée à Malte. Les trois lauréats sont la Tunisienne Ouided Bouchamaoui (de la rive sud), la Belge Annelles Verlinden (de la rive nord) et pour le lauréat du pays d’accueil, il s’agit du Père Dijonisju Mintoff.
En effet, cette activité s’inscrit dans le cadre du Programme MED21, initié en 2010 à Rome, qui vise à promouvoir l’excellence et la coopération en Méditerranée et au-delà. Par le biais de ses 12 prix pluridisciplinaires, à l’instar des sciences humaines, de l’économie, l’architecture, l’urbanisme, il récompense des individus ayant contribué au renforcement de la coopération méditerranéenne.
Les prix portent généralement le nom d’une figure historique ayant marqué l’histoire de la Méditerranée, créant ainsi un lien entre les préoccupations du présent, les aspirations de l’avenir et les racines du passé.
Ils sont attribués simultanément à trois lauréats: un de la rive sud de la Méditerranée, un de la rive nord, et un du reste du monde, certains incluant une catégorie “junior”.
Ce réseau est implanté dans 10 pays méditerranéens et a été accueilli dans de nombreuses villes, d’Istanbul à Tolède, de Casablanca à Palerme, en passant par Alger, Marseille, Belgrade, Vérone, Gênes, Podgorica, etc. Actuellement, il s’étend à d’autres régions du monde, comme l’Ouzbékistan en Asie centrale.
Il est à noter que ce programme comprend deux associations: la première baptisée association Programme MED 21, fondée et présidée par le Pr Mohamed Nadir Aziza, basée à Paris. Alors que la seconde, l’association de soutien au Programme MED 21, est basée en Tunisie et présidée par Larbi Ben Attia.
Cette association à but non lucratif collabore avec diverses autres associations et institutions, dont les municipalités, les ministères et les institutions culturelles telles qu’Ennejma Ezzahra, pour distribuer une quinzaine de prix. Notamment le prix Emir Abd-El Kader, décerné en septembre, pour “la promotion du vivre-ensemble et de la coexistence pacifique en Méditerranée et dans le monde”, qui est attribué en partenariat avec l’association française ASIA. Cette année, le maire de Nice s’est également associé à cette initiative pour promouvoir une atmosphère d’unité. Ensemble, ils ont honoré des individus ayant milité en faveur de la coexistence pacifique entre des populations diverses.
L’objectif ultime de ce prix est de rapprocher les gens et de promouvoir la compréhension mutuelle entre les pays méditerranéens. Cependant, et pour instaurer un climat durable de paix et de pacification, «il est essentiel d’organiser environ 50 événements de ce type», nous indique Ben Attia.
Les trois lauréats étaient Catherine Camus, la fille d’Albert Camus; le Pr Mustapha Chérif (représentant la rive sud); et l’ancien Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin (représentant la rive nord). L’objectif central de MED21 est de construire un pont reliant les deux rives, les unissant dans leur vision commune d’harmonie et de coopération.
Le prochain projet se déroulera à Paris le 29 novembre et pour le 8 décembre, une rétrospective des activités de MED21 sera organisée par la Fondation Bourguiba, à la Cité universitaire de Paris.
Le 19 janvier verra la remise du prix Hannibal à Tunis, marquant ainsi la distribution de huit prix cette année.