Tunisian Startups, en partenariat avec Matine Consulting et avec le soutien de la GIZ, a organisé la première édition du “Baromètre des Fintechs Tunisiennes”. Cet événement a permis de mettre en lumière l’évolution du secteur de la Fintech ainsi les défis rencontrés .
Pendant cet événement, l’attention s’est concentrée sur les avancées notables du secteur de la Fintech. Le classement mondial de l’écosystème Fintech tunisien est passé de la 196e place en 2020 à la 68e place en 2021. Parmi les 60 Fintechs opérant en Tunisie, 63 % concentrent leurs activités sur le marché local, tandis que 23 % ont une portée internationale. De plus, la Tunisie occupe la 4e place dans le classement mondial des Fintechs au sein de la région MENA, la 7e place en Afrique, et 14 % de ces entreprises ont une portée régionale.
Cette réussite est largement attribuée à l’augmentation du nombre de Fintechs créées à partir de 2018, principalement grâce à l’impact positif du “Startup Act”. Même la pandémie de COVID-19 n’a pas entravé la cadence de création, qui est restée stable. En 2022, le secteur a repris de la vigueur, avec une moyenne de 8 nouvelles Fintechs créées chaque année entre 2018 et 2022. La plupart de ces Fintechs en sont encore à leurs premières étapes de développement, bien que celles qui ont atteint la phase d’expansion comptent au moins 6 ans d’existence.
Il est essentiel de noter que le secteur Fintech en Tunisie se concentre principalement sur trois domaines clés : les paiements et les transactions, le financement et l’investissement, ainsi que l’insurtech. Les entrepreneurs du secteur souhaitent vivement une réglementation qui favorise la collaboration entre les start-ups, les institutions financières et les organismes de réglementation, afin de faciliter leur expansion à l’étranger; puisque seules 16 des startups ont réussi à percer sur le marché international fin de 2022. Ces entrepreneurs appellent également à un soutien renforcé pour les Fintechs axées sur le e-commerce, un secteur en croissance en Tunisie et en Afrique.
Au cours de l’événement, Alex Sea, fondateur et directeur d’Africa Fintech Forum, a souligné l’existence d’associations et de programmes en Afrique visant à soutenir les start-ups, à aider les institutions financières à s’adapter à la transformation du secteur financier, et à accompagner ces acteurs dans leurs premiers défis dans l’univers des Fintechs.