Al Baraka Bank a réalisé l’une des plus belles années de son histoire en Tunisie. L’exercice 2022 s’est soldé par un bénéfice net de 50,101 Mtnd, +37,6% en glissement annuel.
Pourtant, le PNB s’est replié de 5,7% à 129,309 Mtnd. L’établissement a encaissé moins d’intérêts et produits assimilés, qui se sont établis à 128,511 Mtnd (-4,9% par rapport à 2021). La marge d’intérêt a totalisé 83,255 Mtnd, en recul de 8,6%. Cela est expliqué par le recul des revenus Ijara (-38,5% à 19,381 Mtnd). En même temps, du fait que les déposants des comptes d’épargne et d’investissement sont rémunérés en fonction de la rentabilité des actifs et que les taux sur le marché ont augmenté, la banque islamique a clairement dû servir une rémunération plus élevée.
Les commissions nettes ont légèrement augmenté de 1,8% à 22,131 Mtnd. Les portefeuilles titre-investissement ont drainé des gains de 3,909 Mtnd.
La qualité de l’actif de la banque lui a permis d’enregistrer un coût de risque négatif de 1,485 Mtnd, alors qu’il était de -23,337 Mtnd fin 2021. Le taux des créances classées s’est établi à 8% avec un taux de couverture de 63%. Le résultat d’exploitation s’est élevé à 64,842 Mtnd, conduisant ainsi à un bénéfice record.
Les dépôts d’Al Baraka ont progressé de 41,720 Mtnd en 2022, à 1768 Mtnd. Encore une fois, nous retrouvons l’effet du contexte haussier des taux, en faveur des banques conventionnelles. L’encours de créances est de 1 458 Mtnd, en hausse de 33,621 Mtnd sur une année. L’essentiel des financements a pris la forme de Mourabaha pour le donneur d’ordre (encours de 808,287 Mtnd) ou dans des marchandises (encours de 365,600 Mtnd). Les financements Ijara ont également bien progressé durant 2022, leur encours atteignant 177,261 Mtnd.
Les comptes consolidés du Groupe ont affiché un bénéfice de 53,382 Mtnd. Ces performances confirment les ambitions de la banque à s’imposer dans le paysage financier tunisien comme un acteur de référence. Sa récente acquisition d’Al Amana Takaful n’est qu’une illustration de cette envie.