Le rythme des investissements industriels s’accélère en Tunisie. C’est ce qui ressort des statistiques des investissements déclarés par l’APII et relatifs aux sept premiers mois de l’année 2023. Jusqu’à la fin de juillet, les intentions d’investissement ont totalisé 1 487,7 Mtnd, en hausse de 25,6% par rapport à la même date l’année dernière. Près des deux tiers des projets dépassent un coût unitaire de 5 Mtnd, et 77,4% sont dans l’est du pays.
L’agroalimentaire continue à accaparer la plus grande enveloppe, avec 415,7 Mtnd, devançant les industries mécaniques et électroniques (396,4 Mtnd) et le textile-habillement (206,3 Mtnd). L’industrie du cuir et chaussures a enregistré un recul de 46,9% en glissement annuel, mais les montants déployés sont faibles, à 9,4 Mtnd. En revanche, celle des matériaux de construction a connu une nette amélioration de 231,3%, à 142,8 Mtnd.
A noter que les investissements supérieurs à 100 Mtnd ne sont pas comptabilisés dans les statistiques du secteur industriel pour éviter qu’elles soient biaisées. Ainsi, la création à Tataouine d’une unité de fabrication de ciment d’un montant de 950 Mtnd, avec 300 emplois prévus, ne figure pas dans ces chiffres.
En tout, 1.387 projets ont été déclarés, avec un potentiel de 14.699 postes d’emploi. Cela signifie que la taille humaine moyenne d’une entreprise industrielle est de 10,6 personnes et que la création d’une opportunité de travail industrielle coûte 55.500 Tnd.
Les nouvelles créations représentent 54,8% de ces déclarations d’investissement, soit 815,8 Mtnd. Les projets totalement exportateurs ont attiré 628,2 Mtnd. Les investissements à participation étrangère sont de 331,2 Mtnd, dont 174,5 Mtnd mixtes et 156,7 Mtnd financés exclusivement par des étrangers.
Géographiquement, Sfax arrive en première position avec des intentions d’investissement de 210,9 Mtnd, suivie de Zaghouan (162,6 Mtnd) et Bizerte (145,2 Mtnd). Les sept premiers mois de l’année ont été caractérisés par une augmentation de 36,8% au niveau de l’investissement déclaré dans les zones de développement régional avec 699,5 Mtnd.
Rappelons enfin qu’il s’agit d’intentions, dont la concrétisation prendra des mois, et des années pour certaines d’entre elles. C’est sur ce délai de transformation d’idées en projets effectifs qu’il faut travailler. Plus c’est rapide, plus c’est visible sur la croissance.