Il paraît que la Turquie est en train de monter d’un cran en tant que plateforme internationale des plus grandes entreprises mondiales.
Il y a d’abord le géant chinois du commerce électronique Alibaba qui prévoit un investissement de deux milliards de dollars dans le pays. La société a déjà investi 1,4 milliard de dollars par l’intermédiaire de sa filiale locale Trendyol. Il paraît que le nouvel investissement porte sur un centre de données et un centre logistique à Ankara, ainsi qu’un centre d’opérations d’exportation à l’aéroport d’Istanbul.
Il y a aussi Tesla qui pourrait construire sa prochaine usine en Turquie. Hier, Erdogan a rencontré Elon Musk. Les deux hommes se sont rencontrés à la Maison de la Turquie à Manhattan. Tesla possède six usines et en construit actuellement une septième au Mexique. L’emplacement de son futur site sera choisi d’ici la fin de l’année. L’Inde serait parmi les candidats potentiels et la concurrence est déjà intense. L’enjeu est un investissement de 5 milliards de dollars.
Le président turc a également proposé des opportunités de collaboration avec SpaceX et le programme spatial turc. Musk aurait exprimé son intérêt pour l’obtention des licences nécessaires auprès du gouvernement turc afin d’exploiter Starlink dans ce pays de 85 millions d’habitants.
Tous ces efforts visent à redonner vie à la monnaie turque. La lire a perdu 30% de sa valeur par rapport au dollar depuis le début de l’année et 78% au cours des cinq dernières années. Accroître les investissements étrangers dans le pays est une priorité pour faire face à la diminution des réserves en devises étrangères. Ces derniers mois, la Banque centrale du pays s’est efforcée d’inverser la tendance en augmentant progressivement les taux d’intérêt, mais l’impact sur les indicateurs macroéconomiques tarde toujours à se manifester.