Alors que la mauvaise saison céréalière a largement impacté la croissance de l’activité agricole, celle oléicole pourrait limiter les dégâts vers la fin de l’année. Les premières estimations de la production d’huile d’olive pour la prochaine saison atteindraient environ 200 000 tonnes, ce qui représente une bonne performance dans le contexte climatique actuel.
Les perspectives de recettes sont prometteuses après les problèmes de production qui secouent l’Espagne. La pénurie de 2022 a déjà fait grimper les cours de l’huile d’olive dans le monde entier, et les prix actuels sont déjà les plus élevés depuis des décennies. Ceux de l’huile d’olive vierge extra ont atteint un nouveau record de 8,300 euros le kilogramme, soit 115% de plus qu’à la même époque l’année dernière. Le changement climatique pourrait s’avérer un soutien durable à cette inflation. Jusqu’à récemment, les hausses de prix étaient quelque peu maîtrisées par les stocks de l’année précédente dont disposaient les producteurs. Cependant, les stocks sont désormais à sec.
Si la Tunisie réussit à exporter 175 000 tonnes, comme la dernière campagne, à un prix moyen de 8,3 euros, cela signifie des revenus de 1,452 milliard d’euros, soit l’équivalent de 4,880 milliards de dinars. C’est une excellente nouvelle. Le pays souffre du manque de financements en devises, et il peut compter sur une nouvelle ressource propre loin de l’endettement.
Encore plus intéressant, dans les rayons des supermarchés européens, le litre d’huile d’olive conditionnée est à plus de 10 euros. Si nous parvenons à doubler la quantité exportée en bouteilles, les 5 milliards de dinars sont jouables.
Il faut bien se préparer pour que la saison soit couronnée de succès. Nous avons besoin de mobiliser toutes les ressources pour que le processus soit fluide. Le rôle de la BNA, premier bailleur de fonds à ce niveau, sera décisif.