Au cours du premier semestre 2023, les ressources budgétaires de l’Etat ont atteint 20579,8 Mtnd, soit une augmentation de 6.6% par rapport à la même période de l’année précédente. C’est ce que viennent de révéler les résultats provisoires de l’exécution du budget jusqu’à la fin juin 2023 publiés par le ministère des Finances.
Les six premiers mois de l’exercice ont été particulièrement juteux sur le plan fiscal. Les recettes fiscales du premier semestre ont atteint 18 912,8 Mtnd, enregistrant une progression de 8,3% par rapport à la même période en 2022.
Pour les impôts directs, ils ont atteint 7 924,1 Mtnd. Les impôts sur les salaires ont constitué plus de la moitié de cette enveloppe, soit 4 074,7 Mtnd, alors que les impôts sur les sociétés n’ont généré que 2 175,4 Mtnd.
Quant aux impôts indirects, un montant total de 10 988,7 Mtnd a été collecté. La TVA demeure la principale source de revenus pour l’État, avec un montant de 5 063,0 Mtnd, ce qui représente une augmentation de 2,1% par rapport à l’année précédente. Les droits de consommation ont rapporté 1 799,9 Mtnd, tandis que les droits de douane ont généré un montant de 883,2 Mtnd, en baisse de 1,1% par rapport au premier semestre 2022.
En ce qui concerne les recettes non fiscales, elles se sont élevées à 1 667,0 Mtnd pour le premier semestre. En effet, les redevances du Gazoduc algérien ont totalisé 705,1 Mtnd suivies des revenus des participations avec 459,2 Mtnd. Alors que les autres recettes non fiscales sont de l’ordre de 225,5 Mtnd.
Fait notable: la Tunisie n’a reçu aucun don durant cette période alors qu’il était au seuil de 813,4 Mtnd au 30 juin 2022.
Les charges budgétaires
Par rapport aux six premiers mois de l’année 2022, les dépenses budgétaires totales ont enregistré une augmentation de 7,0% à fin juin 2023 pour se situer à 20 521 Mtnd.
La lecture des données présentées dans le document révèle que les rémunérations des fonctionnaires ne cessent d’accaparer la part du lion avec 52,8% du budget, s’élevant à 10 844,4 Mtnd, soit une augmentation de 2,8% par rapport à l’année précédente.
Les dépenses d’interventions représentent, à leur tour, 22,8% des charges budgétaires, elles ont augmenté cette année de 15,5% pour atteindre 4 678,0 Mtnd alors qu’elles étaient de 4 051,9 Mtnd au 30 juin 2022.
Pour les autres catégories, on trouve 3,7% pour les dépenses de gestion, 11,7% liées aux charges de financement, 8,9% du budget pour les dépenses d’investissement et 0,1% pour des opérations financières.
Dans ce contexte, il est encourageant de constater que le solde budgétaire, après avoir exclu les recettes provenant des privatisations, des dons et des revenus de confiscation, affiche un résultat positif de 58,8 Mtnd alors qu’au 30 juin 2022 il affichait une valeur négative de – 687,2 Mtnd.