L’investissement direct étranger dans le secteur agricole en Tunisie a été en baisse ces dernières années, selon les données publiées par le Fonds monétaire arabe (FMA).
En 2019, il n’a pas dépassé 0,77% du total des investissements étrangers, comparé à 2,81% en 2018. Une étude récente du FMA sur la réalité et les défis du secteur agricole dans les pays arabes souligne également la faiblesse des investissements étrangers dans ce secteur, représentant moins de 3 % du total des investissements étrangers dans ces pays en 2020.
La Tunisie, en particulier, a fait face à des défis majeurs dans son secteur agricole. Les statistiques montrent qu’en 2021, la croissance moyenne du secteur agricole a été de -0,26%, avec sa part dans le PIB chutant à 9,1 % contre 10,2 % en 2020. De plus, la moyenne de la croissance composée durant la période 2010-2020 de la valeur ajoutée de l’industrie agroalimentaire a été de -0,2%.
L’étude du FMA a également comparé la part individuelle dans le secteur agricole en Tunisie, évaluée à 368,6 dollars en 2021, bien inférieure à la moyenne mondiale estimée à 469,9 dollars.
Dans le contexte des pays arabes, le Maroc a enregistré le niveau le plus élevé d’approvisionnements agricoles en 2020, avec un taux de près de 2,3 % par rapport à l’ensemble de ses investissements. Cependant, la production de blé et de ses dérivés reste un défi pour la région, représentant près de 44,3 % du total des importations de céréales en 2021.
Face à ces défis, l’étude du FMA propose des recommandations pour le développement du secteur agricole dans les pays arabes. Parmi les chapitres abordés, on trouve ceux consacrés au développement du secteur agricole, au commerce extérieur des industries agroalimentaires, ainsi qu’à l’analyse des apports énergétiques alimentaires.
Le rapport mentionne, également, que les pays arabes ont réalisé une croissance de 1,6% dans le secteur agricole en 2021, contre 2% au niveau mondial.