La conjoncture économique et politique en Tunisie suscite des préoccupations au sein du secteur des affaires. Alors que certains chefs d’entreprise restent optimistes quant à l’avenir de leurs activités, d’autres craignent une dégradation rapide de la situation. Selon une récente enquête, environ 54% des chefs d’entreprise estiment que leurs activités pourraient être menacées dans un délai inférieur à deux ans, tandis que 29% estiment que leur activité ne sera menacée qu’après plus de deux ans. C’est ce qu’ont révélé les résultats de la 9e édition du baromètre EY des entreprises en Tunisie qui a touché 255 dirigeants des entreprises de différentes tailles, niveaux de revenus et secteurs .
La baisse par rapport à l’année précédente du nombre de chefs d’entreprise qui estiment que leurs activités pourraient être menacées dans un délai de moins de deux ans suggère un certain optimisme quant à l’amélioration future de la situation économique et politique du pays. Cette tendance est en corrélation avec la confiance perçue par la majorité des entreprises opérant en Tunisie.
Il est intéressant de noter que le secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC) est particulièrement préoccupé par la conjoncture actuelle. En effet, près de 68% des acteurs de ce secteur estiment que leurs activités pourraient être menacées dans les deux prochaines années.
L’enquête met également en évidence la vulnérabilité des petites entreprises en cas de dégradation de la conjoncture. En 2023, 75% des petites entreprises estiment que leur activité pourrait être menacée en moins de deux ans. Cette réalité souligne la nécessité d’un soutien accru pour les petites entreprises afin de renforcer leur résilience face aux défis économiques et politiques.