La Société tunisienne du sucre (STS) vient de publier ses états financiers relatifs à l’exercice 2019. Sans surprise, une perte nette de -3,963 MTND a été enregistrée. Pourtant, le chiffre d’affaires a bien augmenté de 47,1%, à 31,578 MTND. Cette progression a été balayée par des charges d’exploitation de 33,583 MTND, dont des achats consommés de 20,843 MTND. Les prix des matières premières ont flambé et les coûts du fuel lourd, nécessaire à la production, a significativement augmenté. A cela s’ajoutent des charges financières de 1,933 MTND, causées par une dette de 29,986 MTND. La STS affiche ainsi des fonds propres de -21,457 MTND.
La société, dont le rôle se limite au raffinage du sucre brut en sucre blanc pour le compte de l’Office du commerce de Tunisie (OCT), ne tourne pas à plein régime. Alors que sa capacité nominale est de l’ordre de 160 000 tonnes de sucre brut par an, elle a traité 147 289 tonnes en 2019. Le coût de revient dépasse le prix de cession au client unique, l’OCT. La STS a bien présenté une demande pour garantir la rentabilité de l’activité, mais elle n’a pas reçu de réponse positive à la clôture de l’exercice 2019.
Une assemblée générale extraordinaire sera tenue le 20 juin 2023 et statuera sur la continuité de l’exploitation de la société. Nous n’avons pas d’idées sur les comptes de la période 2020-2022, mais la crise sanitaire et la hausse des prix des matières premières ont certainement laissé des séquelles. Il s’agit de l’une des entités publiques en difficulté, mais son redressement est possible et ne coûtera relativement pas cher.