L’Assemblée des représentants du peuple de Tunisie a donné son aval, jeudi, lors d’une séance plénière, à un accord de crédit d’un montant de 500 millions de dollars (équivalent à 1530 millions de dinars) entre le gouvernement tunisien et la Banque africaine d’import-export (Afreximbank). Le vote a recueilli 126 voix pour, 2 contre et 5 abstentions. Ces fonds sont destinés au financement du budget de l’État.
La ministre des Finances, Sihem Nemsia, a souligné que la Tunisie a besoin de ce prêt pour couvrir le déficit budgétaire. Elle a également mentionné que la Tunisie est sur le point de rembourser un emprunt important en juin, sans donner plus de détails à ce sujet.
Nemsia a insisté sur le fait que l’État a l’obligation de respecter ses engagements envers le peuple et les créanciers, tout en estimant que «certains crédits sont hérités (des anciens gouvernements), et vu la continuité de l’État, ce dernier doit obligatoirement les rembourser».
Le projet de loi d’emprunt n°4 de 2023 a pour but de mobiliser des fonds empruntés à l’étranger pour financer le budget de l’État pour l’année 2023. L’emprunt, qui est actuellement estimé à un taux d’intérêt variable de 10,28% (3 mois d’épargne + 5,25%), doit être remboursé sur une durée de 5 ans, avec une période de grâce de deux ans.
L’Afreximbank imposera des frais administratifs estimés à 0,25% du montant total du prêt, ainsi que des frais de retard de paiement d’environ 1% en plus du taux d’intérêt et autres frais prévus, y compris les honoraires des cabinets d’avocats chargés de la préparation des documents contractuels et des avis juridiques liés au prêt.
Selon le ministère des Finances, les conditions de l’accord de prêt, y compris le taux d’intérêt de 10,28%, sont acceptables par rapport au coût des émissions sur les marchés internationaux. Il rappelle que le taux de rendement requis pour les obligations tunisiennes sur les marchés financiers internationaux (marchés secondaires) pour une durée de 4 ans est estimé à 23% (150 millions de dollars en 2027).