La France a gardé sa position de leader en tant que destination la plus attractive pour les investisseurs étrangers en 2022, accueillant 1 259 projets, comme le révèle l’enquête annuelle d’EY. L’écart avec ses deux principaux concurrents, le Royaume-Uni et l’Allemagne, s’est creusé.
Malgré un climat de tensions géopolitiques, économiques et sociales, la France a réussi à consolider sa position de premier plan en Europe pour la quatrième année consécutive. Cependant, il reste des domaines dans lesquels le pays doit renforcer la confiance des investisseurs, notamment en ce qui concerne la prévisibilité des réglementations et les prélèvements obligatoires.
L’année 2022 a été marquée par une crise qui a freiné la reprise économique de l’Europe post-Covid. Malgré cela, la France a enregistré une augmentation de 3% du nombre de projets étrangers par rapport à 2021, confirmant ainsi la dynamique amorcée en 2017. Cependant, le nombre d’emplois créés par les investisseurs étrangers en France a chuté de 15% en 2022.
L’attractivité de la France s’explique en partie par sa capacité à fidéliser les entreprises déjà implantées, mais le pays peine à attirer de nouveaux projets «greenfield». Néanmoins, pour la première fois, l’Ile-de-France a dépassé le Grand Londres en tant que région la plus attractive d’Europe.
Les intentions d’investissement en France restent robustes à court terme, 61% des dirigeants interrogés ayant des projets immédiats d’investissement en France pour 2023. Cependant, les perspectives à moyen terme sont moins prometteuses, la confiance étant ébranlée par les incertitudes liées à la guerre en Ukraine et à la capacité de réponse politique et économique en France et en Europe.
En dépit de ces défis, l’industrie est redevenue un moteur de l’attractivité de la France, avec 4 projets sur 10 en 2022 étant une implantation ou une extension d’usine. Par ailleurs, la France reste la «championne d’Europe des centres de R&D», ayant accueilli 144 centres en 2022.
Cependant, la France doit encore travailler sur l’attraction des centres de décision, car elle reste en retrait par rapport au Royaume-Uni. Par ailleurs, l’Hexagone a connu une forte baisse des investissements dans les plateformes logistiques, en raison notamment du manque de terrains et de la lourdeur des procédures administratives.
En somme, malgré les défis et les incertitudes, la France a réussi à maintenir sa position de leader en Europe pour l’accueil des investissements étrangers. Il est impératif pour le pays de continuer à renforcer sa compétitivité pour assurer sa position de leader dans les années à venir.