Le taux d’inflation annuel de la zone euro est reparti légèrement à la hausse, à 7% en avril, contre 6,9% en mars, interrompant une série de cinq baisses mensuelles consécutives, a annoncé mardi Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne.
En effet, après avoir connu une baisse entre novembre et mars, l’inflation dans la zone euro a augmenté en avril en raison d’une hausse des prix de l’énergie et des services. Les prix de l’énergie ont rebondi de 2,5% sur un an après avoir baissé de 0,9% en mars.
Les prix des services ont également légèrement accéléré, en hausse de 5,2%, tandis que l’alimentation (y compris alcool et tabac) a continué d’augmenter, mais à un rythme plus lent qu’en mars, avec une hausse de 13,6% en avril. Malgré ce ralentissement, l’inflation reste nettement supérieure à l’objectif de 2% fixé par la Banque centrale européenne (BCE).
Par nation, avec respectivement 2.7% et 3.3%, le Luxembourg et la Belgique connaissent le taux d’inflation le plus faible. L’inflation a rebondi de 0,2 point en France, à 6,9% en avril. Elle fait mieux que l’Allemagne (7,6%) et l’Italie (8,8%), mais moins bien que l’Espagne (3,8%).
Les taux les plus élevés ont encore été enregistrés dans les pays baltes : Estonie (13,2%), Lituanie (13,3%) et Lettonie (15%).
Il est à noter que c’est un chiffre qui devrait influencer la décision de la BCE sur la poursuite du resserrement de sa politique monétaire. Plus précisément, la BCE se prononcera sur sa politique monétaire ce jeudi, juste après la Fed américaine qui se réunit les 2 et 3 mai.
La croissance de l’inflation dans la zone euro pourrait avoir un impact sur les économies nord-africaines qui sont étroitement liées à l’Europe. En effet, la zone euro est un important partenaire commercial pour les pays d’Afrique du Nord, notamment pour les exportations de produits manufacturés et les transferts de fonds des travailleurs émigrés. Une augmentation de l’inflation pourrait entraîner ainsi une hausse des prix des biens importés en provenance de la zone euro.