En matière de vitesse de changement, les Saoudiens sont en train d’écrire l’histoire. Connue auparavant pour être un pays qui a tous les moyens mais bloquée par des considérations religieuses, la situation de l’Arabie saoudite est totalement inverse depuis quelques années.
Riyad semble plus que jamais déterminée à devenir, non seulement, la Mecque des pèlerins, mais également celle du business. Elle est un sérieux concurrent à Dubai et à Doha, et elle pourra compter sur ses moyens financiers quasi illimités.
Et pour que cela soit réalisé, les autorités travaillent sur l’établissement de liaisons directes avec plus de 100 destinations. Elles ont annoncé la création d’une compagnie aérienne baptisée Riyadh Air, de quoi inquiéter sérieusement Emirates et Qatar Airways. Détenue par le fonds souverain du Royaume, la compagnie sera dirigée par Tony Douglas, un vétéran de l’industrie et ancien PDG d’Etihad Airways.
Voulant se positionner sur le segment haut de gamme, la nouvelle compagnie vient de commander 39 avions 787 Dreamliner auprès de Boeing, avec une option pour 33 autres. Le fabricant américain n’a pas communiqué de calendrier pour la livraison des avions. Pour sa part, la compagnie aérienne nationale, Saudi Arabian Airlines, s’est offert 39 appareils et a pris une option pour 10 autres. Le contrat global s’élève à 37 milliards de dollars. Cela permettra de soutenir l’objectif du pays de desservir 330 millions de passagers et d’attirer 100 millions de visites d’ici 2030.
Grâce à Riyadh Air, l’Arabie saoudite ajoutera 20 milliards de dollars à son PIB et créera 200 000 postes d’emploi directs et indirects. Certes, les Tunisiens auront leur part de ce marché de travail. Pour ceux qui veulent bosser dans ce domaine, beaucoup d’opportunités viennent d’être créées.