Les actionnaires de la Tunisian Saudi Bank tiendront, aujourd’hui, une Assemblée générale extraordinaire afin de statuer sur une augmentation de capital de la banque. La convocation a été publiée dans le bulletin du Conseil du marché financier la veille de l’événement, mais depuis le 13 février 2023 dans le Bulletin officiel du Registre national des entreprises.
Nous n’avons pas idée sur le montant envisagé pour cette opération, ni sur ses modalités. Sur la base des comptes de l’exercice 2021, l’établissement n’a pas besoin d’une recapitalisation. Les fonds propres sont de 130,477 MTND, bien que les résultats reportés soient de -56,481 MTND. Sauf une perte exceptionnelle dans les comptes de 2022 et qui exige une augmentation de capital, l’opération visera l’absorption des pertes historiques et l’alignement avec les normes prudentielles de la BCT.
Le plus intéressant à savoir dans cette histoire est la décision de l’actionnariat tunisien. Est-ce qu’il compte suivre l’augmentation du capital ou acceptera-t-il d’être dilué? Le tour de table de l’établissement comporte l’Arabie saoudite (50%), mais surtout l’Etat tunisien (49,2499%), la CNSS (0,375%), l’ONTT (0,125%), l’ETAP (0,125%), Tunisair (0,125%) et le Trésor public (0,0001%). Nous n’avons pas de doutes que les Saoudiens vont souscrire, mais quelle en sera la proportion?
Historiquement, l’Etat a été rarement dilué. Mais actuellement, les voix ne cessent d’appeler le souverain à quitter ces banques. Est-ce qu’il va encore y injecter des fonds? Cela ne nécessite-t-il pas une loi qui passe devant la nouvelle Assemblée des représentants du peuple? Dossier à suivre.