Le président de la Banque mondiale, David Malpass, quittera ses fonctions, de manière anticipée, le 30 juin prochain, a annoncé, mercredi, la Banque mondiale. Malpass avait été nommé en 2019, par l’ancien président américain Donald Trump, pour un mandat de cinq ans qui devait expirer en 2024.
A cet effet, le responsable déclare dans un communiqué que le groupe “est fondamentalement solide, financièrement viable et bien placé pour accroître son impact sur le développement face aux crises mondiales urgentes”, tout en voyant “une opportunité pour une transition de direction en douceur”, selon France 24.
Des organisations environnementales ont salué son départ. “Sous David Malpass, la Banque mondiale a perdu un temps précieux dans la lutte contre le changement climatique. Non seulement il n’a pas réussi à arrêter les actions qui alimentent le chaos climatique et l’injustice, mais Malpass a fait pression pour des politiques favorables à Wall Street qui vont à l’encontre de l’intérêt public”, a tweeté Friends of the Earth.
Pour sa part, la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a remercié Malpass pour ses services en tant que président de la Banque mondiale et pour son engagement à assurer une transition en douceur.
Rappelons qu’en septembre dernier, ce responsable a été critiqué et confronté à un tollé sur les réseaux sociaux en raison de ses remarques sur le changement climatique, notamment sa réponse à une question concernant l’impact de la combustion de combustibles fossiles sur le réchauffement de la planète lors d’un événement sur le climat organisé par le New York Times. Sans répondre directement à la question, il a déclaré: “Je ne suis pas un scientifique”. Il a été, également, accusé par l’ancien vice-président américain Al Gore d’être climatosceptique et de n’avoir pas su renforcer le financement de projets climatiques dans les pays en développement.