Le conseil d’administration de la Banque centrale de Tunisie a décidé de maintenir le taux directeur de la BCT inchangé à 8% suite à une réunion qui s’est tenue mercredi 1er février 2023.
Sur le plan international, les dernières mises à jour du Fonds monétaire international (FMI) ont révisé légèrement à la hausse (+0,2%) les projections du mois d’octobre 2022 de l’activité économique mondiale pour 2023 à 2,9% après 3,4% en 2022 suite, notamment, à une amélioration des perspectives de la consommation et de l’investissement privés.
Du côté de l’inflation, les prévisions du FMI tablent sur une poursuite de la tendance baissière des prix à la consommation, quoique graduelle, avec une inflation mondiale qui devrait revenir de 8,8% en moyenne, en 2022, à 6,6% en 2023. Cette évolution serait favorisée par la détente des prix internationaux de l’énergie et des autres matières premières qui tirerait profit, d’une part, de la diminution de la demande mondiale et, d’autre part, de l’engagement des banques centrales à lutter prioritairement contre le fléau inflationniste.
Sur le plan national, le conseil note le creusement du solde courant, en 2022, en dépit de la bonne tenue des recettes touristiques et des revenus du travail. En effet, celui-ci a clôturé l’année 2022 avec un déficit de -8,6% du PIB contre -6% une année auparavant, portant la marque de l’aggravation du déficit commercial qui a atteint un record historique.
Ce dernier s’est, en effet, fortement ressenti de la forte hausse de la facture des importations qui a culminé à 82,8 milliards de dinars contre 62,9 milliards une année auparavant, en dépit de l’amélioration des recettes d’exportation.
En outre, le conseil a évoqué la récente décision de l’agence internationale de rating Moody’s, abaissant d’un cran la note souveraine du pays qui passe de Caa1 à Caa2 avec des perspectives négatives. Il a souligné la nécessité d’accélérer la concrétisation des conditions préalables à la conclusion du nouveau programme avec le Fonds monétaire international et la mise en œuvre des réformes nécessaires, permettant de corriger les déséquilibres budgétaires et extérieurs.