Confession: je n’ai pas regardé la finale de la Coupe du monde ― j’ai même oublié que le match allait être joué dimanche dernier. Malgré cela, la photo de Messi dans son bisht a rapidement trouvé son chemin sur mon écran.
Comme des (dizaines de) millions de téléspectateurs à travers le monde, j’ai découvert pour la première fois l’existence de cet article du patrimoine des pays du Golfe. Et l’impact de cette révélation s’est fait rapidement sentir pour les entreprises du secteur.
Le bisht porté par le capitaine de l’équipe d’Argentine a coûté 2200 dollars, selon Ahmad Al-Salem, propriétaire de la boutique qui l’a vendu aux organisateurs de l’événement. Dans une interview accordée à l’AFP, le commerçant qatari a indiqué que les organisateurs ont acquis deux bisht ― un dans une taille plus petite pour Messi et un pour s’adapter au (grand) capitaine français Hugo Lloris.
Le magasin Al-Salem, un fournisseur de bisht de longue date de la royauté qatarie, vend normalement huit à dix vêtements par jour. Lundi, au lendemain de la finale, les ventes ont grimpé à 150 exemplaires, dont trois exemplaires du bisht haut de gamme rendu célèbre par Messi, a précisé Al-Salem.
“À un moment donné, il y en avait des dizaines qui attendaient devant le magasin”, a-t-il déclaré.
Chaque bisht prend une semaine à être fabriqué et passe par une réalisation en sept étapes, différents ouvriers ajoutant différentes lignes de tresse dorée sur le devant et les bras.
Pour le bisht de Messi, le fil d’or venait d’Allemagne et le tissu de coton Najafi était importé du Japon, d’après le rapport de l’agence de presse.