On a cru que le parcours de plusieurs mois a pris fin en octobre dernier lorsque le Fonds monétaire international avait annoncé l’atteinte d’un accord préliminaire pour accorder à la Tunisie un prêt de 1.9 milliards de dollars.
Mais il semble que cela est loin d’être une réalité et le report de la date de la réunion du conseil d’administration du FMI n’en est que la preuve.
Et bien que les raisons derrière cette décision ne soient encore pas (officiellement) dévoilées, les implications peuvent être conséquentes.
D’après Cédric Berry, analyste à Fitch Ratings,“des retards supplémentaires substantiels au-delà de la date de janvier avancée par les autorités pour obtenir l’approbation du conseil d’administration entraîneront probablement une augmentation des pressions budgétaires et externes”.
Dans un entretien exclusif avec Managers, Berry, Associate Director de MEA Sovereign Ratings à l’agence de notation, a indiqué que “le gouvernement subirait probablement des pressions pour transférer davantage une partie du coût des subventions aux entreprises publiques”.
Et d’ajouter: “Les coussins de réserve de change et/ou le taux de change subiraient probablement une certaine détérioration en l’absence d’apports importants de financement de la part des créanciers extérieurs”.
L’analyste a indiqué que la note CCC+ qu’a accordé le mois dernier l’agence à la Tunisie “tient compte de ces risques dans une certaine mesure”.