Le secteur des médicaments rencontre des problèmes depuis le début de l’année. Le ministère des Finances n’a pas délivré l’attestation d’exonération de retenue à la source sur les ventes de médicaments, qui est d’une durée de 12 mois, au titre de cette année.
Le président du Conseil national de l’ordre des pharmaciens de Tunisie (Cnopt), Ali Bsila, précise que la retenue à la source est de 1% pour les personnes morales et 1,5% pour les personnes physiques et qu’il existe de nombreuse entreprises de distribution qui sont sous forme de personne physique. Ce taux semble supérieur à la marge nette qui est entre 0,4 et 0,7%. Rappelons que l’attestation est délivrée chaque mois de janvier, depuis 2006, et ce, en raison de la marge de bénéfices qui est inférieure au taux de la retenue à la source des professionnels du secteur.
La fin de l’année est proche et aucun renouvellement de l’attestation n’est présenté par le ministère de tutelle, ce qui a conduit à la suspension de la distribution en gros des médicaments sur tout le territoire qui rencontre désormais des problèmes liés à la montée des charges de fonctionnement et à la flambée des frais de transport. Par conséquent, les entreprises sont en face d’une situation financière difficile dans l’exercice de leurs activités.
Cette décision de suspension, émanant de la Chambre syndicale nationale des pharmaciens grossistes-répartiteurs (Cspgr), ne s’applique pas pour les cas d’extrême urgence. D’ailleurs, selon les propos de Ali Bsila, le Cnopt a demandé de maintenir le minimum d‘urgence, indiquant aussi que le centre espère que des solutions à cette problématique seront proposées rapidement. Il ajoute, aussi, que si la suspension de l’activité persiste, il y aura des répercussions, d’une part, au niveau interne, par les variations anormales du circuit de distribution et du stock des médicaments dans les pharmacies et, d’autre part, au niveau externe, sur la capacité à satisfaire les besoins des malades, et également de nombreuses entreprises voient leur pérennité remise en question, ce qui impactera implicitement le système sanitaire tout entier.
Cet arrêt d’activité des adhérents se poursuivra jusqu’à ce que la situation soit réglée entre les pharmaciens grossistes-répartiteurs et le ministère des Finances.