Le Président de la République cherche désormais des solutions pour alléger la facture des importations. Lors de sa réunion avec la cheffe du gouvernement, il a attiré l’attention sur quelques produits qui sont loin d’être de première nécessité, essentiellement les parfums et l’alimentation des animaux.
Les derniers chiffres disponibles remontent à 2019. Les importations de parfums et d’eaux de toilette se sont élevées à 105,056 MTND. Ce n’est pas tout, car nous importons des huiles essentielles (3,897 MTND), des produits de maquillage (128,252 MTND), des produits pour cheveux (64,853 MTND) et des déodorants corporels et antisudoraux (31,530 MTND). En tout, ce chapitre de parfumerie et de produits cosmétiques pèse 476,755 MTND.
Toutefois, nous exportons également des parfums pour 95,158 MTND, des huiles essentielles (63,834 MTND), des produits de maquillage (52,877 MTND), des produits pour cheveux (58,095 MTND) et des déodorants corporels et antisudoraux (15,828 MTND). En tout, nous exportons pour 339,038 MTND.
Pour ce qui est de l’alimentation des animaux, nos importations sont de 97,820 MTND. Nos exportations de ces produits sont de 60,086 MTND.
En tout, pour ces produits pointés du doigt, notre balance commerciale 2019 affiche un déficit de 174,677 MTND, soit 0,9% du déficit de l’année.
Le fait donc que cela consomme des ressources en devises est vrai. Toutefois, il faut tenir compte du volet exportations aussi. In fine, nous ne pouvons pas exporter sans ouvrir nos frontières pour ces mêmes produits. Il faut également intégrer les recettes fiscales générées grâce à ces produits. La balance n’est pas aussi déficitaire qu’on le pense.
Ce qu’il faut retenir, c’est que le problème de fond de la Tunisie est la faiblesse des exportations, ces dernières étant consommatrices de matières importées, comme c’est le cas des industries mécaniques et électriques et du textile.