A l’approche de la TICAD8 (28-29 août), l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) est en pleins préparatifs pour cet événement de grande envergure. A cette occasion, elle présente son plan d’action en faveur du développement durable lors d’une table ronde en ligne. Cela vise à aider l’Afrique à surmonter les effets du changement climatique et à construire un avenir à faible émission de carbone.
Le communiqué mentionne le budget accordé à cet objectif et les mesures qui seront mises en place. Ainsi : “Le Japon travaille activement au renforcement de la résilience climatique du continent, la JICA ayant fourni environ 2 milliards de yens pour plus de 40 projets liés au changement climatique dans 17 pays africains en 2020.” (référence : environ 55 milliards de yens en 2019).
Lors de cette table ronde en ligne, Akihiro Miyazaki, directeur principal du département de l’environnement mondial, a expliqué comment la JICA intègre des mesures de lutte contre le changement climatique dans tous ses projets, notamment dans les domaines de l’énergie, des transports, du développement urbain, de l’agriculture, de la gestion de l’eau, de la réduction des risques de catastrophe et de la conservation de l’environnement.
L’Afrique fortement dépendante des combustibles fossiles
Le kit média expose la situation du continent et les actions engagées en faveur des objectifs de développement durable. “Les pays africains sont fragiles face aux effets du changement climatique et ils abritent des populations importantes, particulièrement touchées par les catastrophes induites par les bouleversements climatiques, notamment en raison de l’absence de mesures d’adaptation adéquates.”
De plus : “La part des émissions de gaz à effet de serre (GES) des pays africains est relativement faible par rapport aux autres régions. Cependant, dans le cadre de l’accord de Paris, les réductions d’émissions et d’autres actions climatiques sont également requises en Afrique. L’Afrique du Sud, dont les émissions de GES sont élevées et qui est fortement dépendante des combustibles fossiles, est l’un des pays les plus concernés par les efforts d’atténuation du changement climatique (le Botswana et la Namibie sont également dans ce cas).”
Accord de Paris et co-bénéfices
Les axes des activités de la JICA se divisent en deux grandes orientations, comme évoqué dans le kit média.
1) Promouvoir la mise en œuvre de l’accord de Paris
Dans le cadre de l’accord de Paris, les pays africains sont également tenus de formuler/mettre à jour, de mettre en œuvre et de suivre divers plans liés aux mesures climatiques, ainsi que de formuler des rapports biennaux de transparence (BTR), etc. Il est nécessaire de les aider à améliorer la capacité de financement, la technologie et les connaissances pour répondre au changement climatique.
2) Approche des co-bénéfices pour lutter contre le changement climatique
Dans les pays africains où les enjeux de développement sont nombreux, il est nécessaire de contribuer aux mesures de lutte contre le changement climatique (bénéfices climatiques) et de résoudre les problèmes de développement (bénéfices pour le développement) simultanément, afin d’établir des nations résilientes au changement climatique qui peuvent faire face à ses effets.
Les projets de la JICA ayant un progrès notable
Akihiro Miyazaki évoque le cas de la ville de Bangkok. Des projets de développement durable y ont été soutenus et implémentés. Le Plan directeur sur le changement climatique 2013-2023 a permis de réduire de 13,57% les émissions de gaz à effet de serre entre 2016 et 2020. En effet, la ville de Bangkok connaît un important problème à ce niveau puisqu’il y avait un niveau élevé de PM2.5 début 2019. La transition des véhicules vers le bioethanol et le biodiesel et le fait d’encourager et améliorer les transports publics a permis de réduire massivement la pollution de l’air.
Exemples des activités de la JICA en Afrique
- Protection des forêts et REDD+ (Kenya, Éthiopie, Cameroun, Malawi, RDC, Mozambique, quatre pays d’Afrique australe, etc.)
- Projet d’introduction d’un système d’assurance fondé sur des indices météorologiques et de renforcement de la résilience (Éthiopie)
- Projet de développement de la géothermie (Kenya)
- Surveillance des forêts tropicales à l’aide d’images satellites en collaboration avec l’Agence japonaise d’exploration aérospatiale (JAXA)
- Projets de développement de l’agriculture et des infrastructures pour faire face aux effets du changement climatique, etc.
- En particulier, l’électricité et l’énergie, le développement urbain, le transport et la circulation, la protection de l’environnement naturel, notamment des forêts, et l’agriculture sont des domaines importants à traiter activement, et des activités seront menées en tenant compte de la « transition vers une société décarbonée » et de la « construction d’une société résiliente au changement climatique ».