La BCT et l’Alliance for Financial Inclusion (AFI) ont lancé, aujourd’hui 19 juillet 2022, à Tunis, les travaux de la formation régionale sur la promotion de l’inclusion financière des jeunes.
Lever les entraves de l’inclusion financière des jeunes
Lors de l’ouverture, Nadia Gamha, vice-gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT) et membre du conseil d’administration de l’Alliance for Financial Inclusion (AFI) représentante de la région de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient (Mena), a déclaré que «l’inclusion financière des jeunes est un axe majeur pour leur autonomisation économique et sociale. Il est impératif de lever les contraintes entravant l’accès des jeunes aux services financiers, parmi lesquelles le manque de littératie financière, l’exigence de collatéraux, l’absence de customisation des produits financiers et la faible digitalisation. La mise en place d’un agenda pour renforcer l’inclusion financière revêt une importance cruciale».
Gamha estime que l’inclusion financière des jeunes est une responsabilité commune entre les différentes parties prenantes, citant par exemple les autorités de régulation qui «doivent engager des réformes pour promouvoir le canal digital privilégié par les jeunes, tout en assurant la protection des usagers».
Elle a évoqué, également, le rôle des organismes internationaux dans l’appui des politiques publiques nationales en faveur de l’inclusion financière des jeunes. Dans ce sens, l’AFI est citée en exemple, du fait qu’elle offre un espace privilégié pour l’échange d’expériences.
Une stratégie globale basée sur trois axes
Le relèvement du défi de l’inclusion financière, notamment celle des jeunes, «passe par la mise en place d’une stratégie globale en vue d’assurer l’accès à une gamme diversifiée de produits et services financiers adaptés aux jeunes et offerts à des coûts abordables», a souligné Gamha. Elle identifie trois principaux axes autour desquels pourrait s’articuler cette stratégie.
Il s’agit, d’abord, de «la digitalisation des services financiers en tant que levier incontournable pour accélérer le processus d’inclusion financière, d’intégration de l’économie informelle et de consécration de la transparence financière».
Le deuxième axe consiste à “identifier les formes de financement les mieux adaptées» aux jeunes. Il s’agit de penser à des alternatives de financement dédiées aux jeunes.
En troisième lieu, il y a l’éducation financière qui est «primordiale tant il est vrai que l’accès et l’usage des services financiers requièrent un niveau minimum de connaissance des produits pour mieux comprendre les risques inhérents et les opportunités et faire ainsi des choix éclairés».