L’école doctorale de l’IHEC Carthage a organisé, jeudi, la cérémonie d’ouverture de la 9e édition des HEC Doctoriales. Modérée par Abderrazek Zouari, ancien ministre du Développement régional et local, elle a comporté plusieurs interventions de haut niveau. La conférence inaugurale porte sur le devenir de la recherche universitaire. Hassen Mzali, directeur de l’IHEC Carthage, a lancé les festivités avec Nadia Mzoughi, présidente de l’Université de Carthage. Neila Boulila, directrice de l’école doctorale, a présenté les chiffres des doctorants et thésards de l’université. Ensuite, Nizar Yaiche, Mohamed Aziz Darghouth et Abdelmajid Ibnrissoul ont fait des conférences sur l’état des lieux de la recherche et de l’entreprise et les perspectives d’avenir.
Le mot des directeurs d’université
Hassen Mzali remercie chaleureusement toutes les personnes impliquées dans l’événement. Les participants, étudiants, organisateurs et enseignants, sont remerciés. “C’est un honneur de vous recevoir ici. Cet événement représente énormément de travail et d’organisation. Après deux ans sans l’avoir organisé, nous espérons voir la situation aller de mieux en mieux”, annonce Hassen Mzali.
Nadia Mzoughi est honorée de participer aux Doctoriales de l’IHEC Carthage. Elle donne un aperçu sur l’Université de Carthage. “L’IHEC fait partie de l’Université de Carthage. Cette dernière est composée de 35 établissements, dont 33 d’enseignement supérieur. Elle est répartie sur cinq gouvernorats. Cela donne une multidisciplinarité à cette structure. Elle est la plus grande université en Tunisie. La thématique choisie fait partie des priorités de notre université. Nous avons énormément travaillé sur l’axe de la relation entre université et monde socioéconomique. Notre université a huit écoles doctorales, dont celle de l’IHEC. Nous voudrions construire un collège doctoral qui les relie et les harmonise.”
Neila Boulila : la plupart des doctorants sont des femmes, peu d’hommes s’orientent vers la recherche
A la tête de l’école doctorale depuis deux ans et demi, Neila Boulila effectue un état des lieux et des recommandations pour le développement stratégique de la recherche scientifique. L’école doctorale de l’IHEC Carthage est une structure d’accompagnement des doctorants. Cette année, un nouveau laboratoire Prestige a été mis en place sous la direction de Hassan Mzali. “Nous devons réfléchir à un plan stratégique pour l’avenir de l’école”, synthétise-t-elle.
Pour 101 étudiants inscrits en thèse, un tiers le sont en sciences économiques. Les étudiants comprennent également des doctorants en marketing et en finance. Il y a eu 49 thèses soutenues en deux ans. Ce chiffre est moins important que les années précédentes.
L’école doctorale a effectué une étude avec un sondage. Le profil des répondants est majoritairement féminin. Plus de 78% sont des femmes, peu d’hommes s’orientent vers la recherche. La moitié des doctorants inscrits à l’IHEC Carthage sont des professionnels. D’ailleurs, 51% des répondants occupent un poste en CDD ou CDI.
82% répondent par la négative à la mobilité internationale. Vivre à l’étranger est difficile parce que beaucoup de doctorants sont employés. Ils ne peuvent pas partir plusieurs mois à l’étranger. Concernant leur lieu de travail, 78% font leur thèse à domicile et 6% seulement vont à la bibliothèque.
L’une des nouvelles positives du sondage concerne la relation enseignant/étudiant. 86% sont très satisfaits du niveau de bien-être relationnel avec leur directeur de thèse. En revanche, 29% seulement sont satisfaits des cours en soft skills.
Neila Boulila conclut en énonçant quelques initiatives à mettre en place à l’avenir. “Il serait souhaitable d’organiser les supports de cours grâce à une plateforme commune. Également, les doctorants proposent de créer un journal scientifique propre à l’IHEC”.