Pour la Journée de l’Europe, célébrée le 9 mai de chaque année, Marcus Cornaro, ambassadeur de l’Union européenne en Tunisie, a communiqué sur l’importance de la relation privilégiée entre l’UE et le pays. Malgré les tourments que connaît la Tunisie, l’UE soutient le développement, l’investissement et la jeunesse.
Deux priorités sont choisies parmi d’autres: “Deux thématiques prioritaires ont déjà été identifiées comme représentant bien cet esprit d’action conjointe de la « Team Europe »: il s’agit de l’eau et des investissements”.
Les investisseurs européens représentent 85% des investissements en Tunisie. En ce qui concerne les investissements, l’UE est prête à s’engager avec la Tunisie dans des domaines d’activité durables, tels que l’environnement et la création d’emplois: “Il s’agit notamment des énergies renouvelables, de la réforme de l’économie digitale, réforme économique et sociale pour créer plus d’opportunités et d’emplois durables”. Il a souligné: “Nous sommes prêts à mobiliser jusqu’à 4 milliards d’euros, dont une grande partie pour des investissements”.
Deux mois et demi après l’agression russe de l’Ukraine, Cornaro s’exprime sur le sujet: “La condamnation par 141 pays, dont la Tunisie, de l’agression russe par un vote aux Nations unies a été un message fort à un moment historique, et il faut maintenir cette unité pour mettre fin aux horreurs dont nous sommes témoins”.
La Tunisie est clairement dans un « état d’exception » concernant la transition démocratique, puisqu’elle s’inscrit dans les deux principes fondamentaux de toute démocratie: “Le premier, ce sont les droits et libertés qui protègent les citoyens de l’arbitraire du pouvoir. Le second, c’est la séparation des pouvoirs, essentielle pour assurer ce respect des droits et libertés, la redevabilité des dirigeants, et le débat démocratique”.
Un an après, la conférence sur l’avenir de l’Europe a défini et transmis ses propositions aux dirigeants: “Groupé en sept chapitres, le rapport contient des propositions pour faire face aux défis climatiques, la santé publique, la justice sociale, l’Etat de droit, le rôle de l’Europe dans le monde, les défis migratoires, l’éducation et la jeunesse, et la démocratie européenne”.
La Tunisie post-25 juillet a été observée par plusieurs délégations européennes, afin de mieux comprendre la situation: “Charles Michel, président du Conseil européen, Josep Borrell, haut représentant et vice-président, et plus récemment le commissaire Varhelyi, puis une délégation de membres du Parlement européen. Comme amis, et dans le respect absolu de sa souveraineté, nous sommes prêts à accompagner la Tunisie dans son chemin de restauration de la normalité constitutionnelle, dans un cadre de dialogue inclusif entre tous les acteurs politiques et sociaux”.