Le marché financier tunisien a bien fonctionné en 2021. Au-delà de la performance du Tunindex, le baromètre d’évaluation est la contribution de la Place au financement de l’économie. De ce côté, nous pouvons confirmer que les réalisations étaient bonnes.
Au niveau des entreprises, les émissions obligataires corporate ont totalisé 623 MTND, toutes l’œuvre de sociétés financières (banques, établissements de leasing et institutions de microfinance). La seule opération réalisée par une société non financière est l’émission d’Obligations Convertibles en Actions par le Groupe ABK pour 5 MTND. Encore une fois, les bailleurs de fonds effectuent ces sorties à la place des entreprises qui refusent de jouer la transparence financière auprès du public. Elles préfèrent s’endetter à des taux exorbitants plutôt que de réduire le coût de refinancement.
Il y a eu également une émission de titres participatifs par AMI Assurances pour 40 MTND, souscrits intégralement par la BNA.
Côté opérations de haut de bilan, la dynamique était moins accentuée. Trois augmentations de capital en numéraire ont été réalisées pour la somme de 278 MTND, dont une introduction en Bourse de Smart Tunisie. Notons que l’opération la plus importante reste l’augmentation de capital en numéraire, sans recours à l’appel public à l’épargne, de la QNB pour 130 MTND.
En tout, le cash mobilisé s’est établi à 946 MTND, un montant important dans un contexte comme celui que traverse le pays.
Et ce n’est pas tout. Il faut également tenir compte des souscriptions massives des OPCVM aux émissions successives de Bons du Trésor et à l’Emprunt national dans ses trois tranches. Le compte est bon, en attendant de faire mieux en 2022.