Un consortium transfrontalier de 5 pays méditerranéens la France, l’Italie, Le Liban, Palestine et la Tunisie s’est formé autour d’un projet européen Fish Med Net «Fishery Mediterranean Network », dans le cadre du Programme ENI CBC Med « Bassin maritime Méditerranée », vise à apporter un soutien considérable au secteur de la pêche artisanale, et saisir les opportunités de diversification et d’intégration entre les micros, petites et moyennes entreprises méditerranéennes du secteur.
La table ronde qui s’est tenue samedi 04 décembre 2021 à l’Institut Supérieur de Pêche et d’Aquaculture de Bizerte, organisée par l’Association Tunisienne pour le Développement de la Pêche Artisanale a été l’occasion de réunir des représentants de l’Instance Générale de Partenariat Public Privé, l’Agence des Ports et des Installations de Pêche, du Centre Technique d’Aquaculture, du Groupement Interprofessionnel des Produits de la Pêche, de l’Union Tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat, des pêcheurs, des aquaculteurs, des conchyliculteurs, des exploitants de barrage, des étudiants et des exportateurs des produits de la mer pour discuter les différentes opportunités et contraintes qu’ils peuvent rencontrer.
A l’ouverture de la table ronde, les membres de l’Association Tunisienne pour le Développement de la Pêche Artisanale ont souligné la nécessité de l’engagement des autorités publiques, organisations professionnelles et du secteur privé à s’ouvrir aux entraves du secteur de la pêche et l’aquaculture à petite échelle et à réfléchir avec une approche participative pour renforcer la pérennité de la chaîne de valeur ; une attention particulière devra être accordée au rôle des femmes et des jeunes.
De son côté, Dr Charaf M’Rabet, Assistante du projet Fish Med Net a plaidé pour une campagne d’information et de communication pour la vulgarisation du cadre législatif du partenariat Public Privé dans le secteur de la pêche d’une part et elle a appelé à ce que les textes qui régissent l’activité de la pêche artisanale et l’aquaculture soient plus efficaces et adaptés afin d’améliorer les revenus des pêcheurs artisanaux et encourager les jeunes à s’inscrire dans des activités diversifiées liées à la pêche et l’aquaculture.
Les échanges ont conduit à une volonté de s’engager dans une refonte du cadre réglementaire lié au partenariat public privé (loi sur les concessions) qui s’avère inadaptée à la petite pêche artisanale. Les intervenants se sont alertés du niveau des investissements quasi-nul depuis l’adoption de cette dite loi en 2017. L’urgence de revoir les procédures d’octroi des concessions dans le cadre d’un partenariat Public Privé était un point des plus cruciaux afin de structurer cette filière et apporter des résolutions rapides aux problèmes évoqués lors de ces discussions notamment la spécificité de la pêche et l’aquaculture, les problèmes environnementaux, suspension des saisons d’exploitation…
Cette discussion a aussi porté sur les nouvelles opportunités d’investissement à travers un partenariat public/privé plus adapté à la population cible et à l’irrégularité de l’activité de la pêche artisanale.
Rappelons que le projet Fish Med Net vise à favoriser la création des MPMEs pour les jeunes dans le secteur de la pêche, en augmentant leur potentiel de diversification et d’intégration. Des alliances entre entreprises combleront l’écart d’intégration entre les MPME en favorisant des modèles commerciaux et des activités de marketing en commun. Enfin, le projet développera les compétences des autorités publiques pour encourager un développement durable et efficace du secteur de la pêche.