Pfizer a signé mardi dernier un accord pour permettre la fabrication et la vente de sa pilule expérimentale de traitement Covid-19 dans 95 pays en développement.
La Tunisie est parmi ces pays. Les industriels tunisiens intéressés par cette offre auront jusqu’au 6 décembre 2021 pour déposer leur candidature.
Pfizer a signé l’accord en question avec l’ONG Medicines Patent Pool, soutenu par l’ONU, pourrait rendre le traitement accessible à 53% de la population mondiale. Pfizer affirme que la pilule diminue le risque de maladie grave chez les adultes vulnérables. Dans un communiqué publié mardi, Pfizer a déclaré que l’accord permettra aux fabricants locaux de médicaments de produire la pilule “dans le but de faciliter un meilleur accès à la population mondiale”.
Pfizer ne recevra pas de redevances sur les ventes dans les pays à faible revenu et a déclaré qu’il renoncerait aux redevances dans tous les pays inclus dans l’accord alors que la Covid reste une urgence de santé publique désignée par l’Organisation mondiale de la santé.
Début novembre, Pfizer a déclaré que les essais cliniques suggèrent que sa pilule Covid-19, Paxlovid, réduit le risque d’hospitalisation ou de décès de 89% pour les patients adultes à haut risque.
Charles Gore, directeur du Medicines Patent Pool, a déclaré dans un communiqué que la licence était importante car « ce médicament oral est particulièrement bien adapté aux pays à revenu faible et intermédiaire et pourrait jouer un rôle essentiel pour sauver des vies ».
La plupart des pays inclus sont en Afrique ou en Asie. Cependant, des pays comme le Brésil, la Chine, la Russie, l’Argentine et la Thaïlande, qui ont connu des épidémies majeures, ne font pas partie de l’accord.
Certains experts disent que cela ne suffit pas pour remédier aux inégalités d’accès aux traitements et vaccins Covid-19. Pfizer et d’autres sociétés pharmaceutiques ont également repoussé les appels à la levée des brevets sur leurs jabs Covid.