La croissance en Tunisie devrait s’établir à 3% en 2021, 3,3% en 2022 et 2,1% en 2026. C’est ce qu’a estimé le Fonds monétaire international (FMI) dans son récent rapport sur les perspectives de l’économie mondiale.
En effet, la croissance mondiale prévue pour 2021 a été légèrement révisée à la baisse (- 0,1%) à 5,9 %, et reste inchangée pour 2022, à 4,9 % par rapport aux prévisions de juillet 2021.
Pour les pays avancés, les perspectives du FMI tablent sur une croissance de 5,2% en 2021 (baisse de 0,4% par rapport aux prévisions de juillet 2021) et de 4,5% pour 2022 (en hausse de 0,1%).
Quant aux groupes Pays émergents et pays en développement, les perspectives de croissance ont été révisées à la hausse de 0,1%, pour s’établir à 6,4% pour 2021 et à la baisse de 0,1% pour s’établir à 5,1% pour 2022.
Economie mondiale : écarts persistants dans la reprise
Par rapport aux prévisions de juillet, la croissance mondiale prévue pour 2021 a été légèrement révisée à la baisse, à 5,9 %, et reste inchangée pour 2022, à 4,9 %. Cette modeste révision masque toutefois de fortes dégradations pour certains pays.
Les perspectives pour le groupe des pays en développement à faible revenu se sont considérablement assombries en raison de l’aggravation de la dynamique de la pandémie. La révision à la baisse résulte également de perspectives à court terme plus difficiles pour le groupe des pays avancés, en partie en raison de ruptures d’approvisionnement.
Ici, le FMI souligne que la dangereuse divergence des perspectives économiques entre les pays reste une préoccupation majeure.
Un monde à deux vitesses
Les pays avancés sont le seul groupe qui devrait retrouver sa trajectoire d’avant la pandémie d’ici 2022 et même la dépasser de 0,9 % en 2024.
Par contre, la production globale du groupe des pays émergents et des pays en développement (à l’exclusion de la Chine) devrait rester inférieure de 5,5 % à la prévision pré-pandémique en 2024, ce qui se traduirait par un ralentissement plus marqué de l’amélioration des conditions de vie.
Ces différences sont une conséquence de la ” grande fracture vaccinale ” et des fortes disparités en ce qui concerne l’aide apportée par les pouvoirs publics.
Alors que dans les pays avancés, plus de 60 % de la population est entièrement vaccinée et que certaines personnes reçoivent actuellement des injections de rappel, environ 96 % de la population des pays à faible revenu n’est toujours pas vaccinée, selon le FMI. Ainsi, le principal facteur commun à ces difficultés complexes est l’emprise continue de la pandémie sur la société mondiale. La priorité absolue consiste donc à vacciner au moins 40 % de la population de chaque pays d’ici à la fin 2021 et 70 % d’ici à la mi-2022.
“À l’avenir, les fabricants de vaccins et les pays à haut revenu devraient soutenir l’expansion de la production régionale de vaccins contre la Covid-19 dans les pays en développement au moyen de financements et de transferts de technologie”, alerte le FMI.