Djerba, l’île des songes, vient d’accueillir les premières heures d’un songe futuriste, féérique, quasi extraterrestre pour les follement-épris-de-musique avec la 6e mouture du Djerba Music Land qui a lieu du 2 au 5 septembre 2021.
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On dirait un rêve éveillé… Une scène futuriste qui se détache comme un songe de l’étendue immense et sombre de la nuit. Des lumières baladeuses à halos verts et bleus, une énorme animation psychédélique dans un immense carré quasi abstrait, sans murs, même pas en verre, et dont la forme ne se vérifie qu’à l’aide d’un savant mélange de structures métalliques d’inspiration usine de la fin du 19e, des jeunes gens se dandinant, la plupart en short et tee-shirt, certains une boisson fraîche à la main, de la musique composée d’électronique et de touche DJ… Une impression duelle de convivialité et de contact intra-groupe, mais aussi le sentiment d’être les seuls de l’univers à s’amuser dans une telle plénitude, comme si tout ce petit monde flottait dans l’azur.
Tunisia is back… avec des êtres de lumière
Il faut dire que l’événement caresse de grandes ambitions autour d’une promesse ; celle du retour de la Tunisie dans le panorama touristique international. C’est cela et plus encore le Djerba Music Land dans sa 6e édition annuelle qui brille de toutes ses lumières vertes et bleues et qui bat la mesure sur tous ses rythmes monitorés par le top des DJ au Radisson Blu Palace Resort & Thalasso Djerba.
On n’a pas lésiné sur les moyens… Des êtres de lumière, des fées peut-être, dessinent des arabesques avec des fanions, ou des bannières, des traînes de photons où dominent des flashes verts et bleus ; exactement de la même étoffe extraterrestre lumineuse et translucide de leurs coiffes extravagantes (impossibles à décrire, dirait le dico).
Et toutes ces nuées de jeunes qui sont là à filmer et à battre la mesure. De l’inconscience de la jeunesse, allions-nous dire, car personne ici ne semble craindre d’être éclaboussé par les infinies traînées de photons qui s’échappent des fanions (ou des bannières ?) des fées Lucias. Pourtant, on les voit bien ces éclaboussures sur les silhouettes de ces jeunes qui se muent au fil des changements de rythme, des éclaboussures qui atteignent tout ce qui se trouve au voisinage des fées, jusque sur les hautes structures de métal (Hard Metal, allions-nous dire) qui balisent les scènes ; ce qui nous fait lever la tête pour voir s’il n’y a pas de dégâts, juste à point pour voir des sabres géants de lumière blanche s’attaquer agressivement aux cieux pour déchirer le voile de la nuit… Malheureusement, cela ne semble pas possible, car la nuit est si dense au-delà des aires de ce Music Land djerbien, si rassurante même pour ceux qui auraient peur du noir. C’est que, mesdames et messieurs les follement-épris-de-musique, la nuit est propice aux symbioses ; exactement comme celle que proposent les êtres de lumière quand ils descendent de leur piédestal fait de musique et de lumière pour venir se mêler à la foule des gens et partager leurs danses. C’est la face la plus apparente d’un iceberg ; un line up de rêve où brille le grand duo new-yorkais Bedouin. Et le respect des restrictions sanitaires (accès strictement réservé aux porteurs de test vaccinal, pour les pass d’entrée) n’empêche pas cette 6e édition de s’annoncer exceptionnelle à tous les niveaux : line up, thématique, son, lumière, spectacle, animation, sécurité, technique, organisation… juste pour votre plus grand fun et, comme le dit à la tunisoise l’équipe organisatrice DML 2K21 : « Rabbi yahmikoum, Rabbi yahmi Jerba ou Touness el koll ».