Dans la région MENA, la Tunisie est à la 12ème place sur 14 pays en termes de compétitivité numérique. C’est ce que révèle le rapport Digital Riser 2021, conçu par le Centre européen pour la compétitivité numérique de l’ESCP Business School.
La Tunisie a un score global de -33, avec un score de 3 en écosystème, se plaçant 10ème, et -36 en état d’esprit, se plaçant 12ème. Les trois premiers pays de la région MENA sont dans l’ordre l’Egypte, l’Arabie Saoudite et le Yémen, avec un score de respectivement 258, 169 et 106.
Classement mondial : la Chine en tête
Le rapport analyse et classe les changements intervenus dans la compétitivité numérique des pays au cours des trois dernières années. Au sein du G20, la Chine a pu progresser le plus dans sa compétitivité numérique relative, faisant ainsi du pays le premier “Digital Riser” de ce groupe. À l’inverse, l’Allemagne, le Japon et l’Inde sont les pays du G20 qui ont le plus reculé entre 2018 et 2020. Le classement révèle également une dynamique claire concernant les deux superpuissances numériques mondiales, en ce sens qu’il montre que si la Chine a gagné en compétitivité numérique, les États-Unis ont perdu du terrain sur la même période. Au sein du G7, le Canada, l’Italie et la France ont été les pays les plus dynamiques en matière de croissance numérique.
Le rapport met en évidence les meilleures pratiques mises en œuvre par les meilleurs. Il s’agit notamment d’objectifs ambitieux en matière de transformation numérique et de l’accent mis sur l’esprit d’entreprise.
Le rapport Digital Riser 2021 révèle que les principaux pays industriels du G20 ont perdu en termes de compétitivité numérique et sont confrontés à des concurrents nouveaux et dynamiques, notamment la Chine : L’Empire du Milieu est le premier pays du G20 à avoir progressé dans le domaine du numérique (+211 rangs), suivi de l’Arabie saoudite (+169 rangs), alors que les États-Unis (-72 rangs), l’Allemagne (-176 rangs) et le Japon (-190 rangs) ont perdu beaucoup de terrain entre 2018 et 2020.
Les principaux “digital risers” ont mis en œuvre des plans complets, avec des objectifs ambitieux et un accent mis sur l’esprit d’entreprise
” Les meilleurs risques numériques de notre étude partagent des objectifs ambitieux pour leurs efforts de transformation ainsi qu’un fort accent sur l’esprit d’entreprise”, déclare le professeur Meissner, du Centre européen pour la compétitivité numérique de l’ESCP Business School de Berlin. Par exemple, le Viêt Nam a été le premier “digital riser” en Asie de l’Est et dans le Pacifique en 2021, et son objectif est de faire en sorte que l’économie numérique du pays représente 30 % du PIB d’ici à 2030.
Les principaux “digital risers” révèlent un fossé croissant dans la vitesse de la transformation numérique, notamment en Europe. En Europe, la transformation à deux vitesses observée dans le précédent rapport se poursuit. Alors que la France a une nouvelle fois réalisé des progrès significatifs en termes de compétitivité numérique (+28 rangs), l’Allemagne a connu un recul assez important au cours de la même période (-176 rangs). “Pourtant, nos résultats révèlent également que le changement peut se produire rapidement avec les bonnes mesures”, déclare le Dr Christian Poensgen du Centre européen pour la compétitivité numérique de l’ESCP Business School. En prenant des mesures audacieuses telles que sa “Repubblica Digitale” ou l’ “Italian Startup Act”, l’Italie, par exemple, a pu améliorer sa position dans le G7, passant de la dernière place l’année précédente à la deuxième place en 2021.