La Chambre nationale syndicale des cliniques privées répond à la réquisition des cliniques décidée par les gouverneurs le dimanche 18 juin, sous la décision de la Présidence du Gouvernement.
Les cliniques avaient espéré que des consultations auraient eu lieu avec elles pour coordonner cette action. Elles espèrent qu’un partenariat public privé soit établi afin de garantir que les installations soient à la disposition du citoyen tunisien en ce contexte de crise sanitaire.
La Chambre est préoccupée par le fait que, compte tenu du nombre croissant d’infections liées au COVID-19 au cours des dernières semaines, les cliniques privées subissent à leur tour des pressions considérables. Elles sont incapables de répondre aux demandes d’hébergement dans les unités. Elles sont également incapables d’allouer des places supplémentaires à ces patients en raison du nombre limité de lits conçus pour le faire.
Cette pression importante a été rapportée au ministère de la Santé. Il y a également les limites du cadre médical et paramédical, qui s’est épuisé à lutter contre la pandémie et qui exprime son profond regret à cette décision, qui n’a pas tenu compte des efforts déployés depuis un an et demi.
La Chambre rappelle également que les cliniques privées, qui connaissent depuis longtemps de grandes difficultés pour fournir de l’oxygène, ont également été surprises d’être informées de la décision de réquisitionner le principal fournisseur d’oxygène. Le fournisseur a informé les cliniques privées de l’incapacité de remplir ses obligations en matière d’oxygène en raison de cette décision de réquisition. Toute sa production est à la disposition du ministère de la Santé, menaçant potentiellement la vie des patients COVID et le reste des patients hospitalisés en clinique.
Compte tenu de ces développements et décisions, la Chambre, ainsi que d’autres cliniques privées estime que ces décisions auront de graves répercussions sur le fonctionnement des cliniques privées et sur la vie des patients qui y vivent. Elle espère que le Gouvernement prendra en compte l’initiative des cliniques privées pour faire face aux conséquences de ces décisions et assurer le soutien souhaité pour celles-ci.