La Tunisie a progressé de 31 places pour devenir 45ème sur 192 pays selon l’Indice Global de Cybersécurité (Global Cybersecurity Index) “GCI 2020”, publié mardi par l’Union Internationale des Télécommunications (UIT).
La crise du Covid-19 s’est révélée être un réel enjeu pour le secteur de la cybersécurité et de la confiance numérique. Dans ce contexte de crise, la Tunisie est également classée 5ème en Afrique et 6ème dans le monde arabe, tandis qu’elle occupait le 8e rang en Afrique et le 9e dans le monde arabe dans le rapport 2018.
L’indice évalue cinq piliers de la cybersécurité dans chaque pays à savoir les mesures légales, les mesures techniques, les mesures organisationnelles, les mesures de renforcement des capacités et les mesures de coopération. A cet égard, la Tunisie a pu se développer en termes de mesures juridiques, techniques et coopératives, selon le rapport.
Le top 5 africain est constitué de l’Ile Maurice (17e rang mondial), l’Egypte (23e rang mondial), la Tanzanie (37e rang mondial), le Ghana (43e rang mondial) et puis arrive la Tunisie avec son 45e rang mondial. Le Maroc arrive quant à lui au 50ème rang, alors que l’Algérie se classe 104.
Selon le rapport, les Etats-Unis d’Amérique ont chapeauté le classement suivis par le Royaume-Uni et l’Arabie Saoudite qui se partagent le deuxième rang, l’Estonie (3e), la Corée du Sud, Singapour et l’Espagne (4e), la Russie, les Emirats Arabes Unis et la Malaisie (5e).
A l’ère du COVID-19 lutter contre la Cybermenace devient une priorité
Depuis le début de la pandémie, on assiste à la multiplication des attaques visant les organismes hospitaliers, souvent affaiblis par un SI archaïque. Pour GCI 2020 l’une des leçons à tirer de la crise de COVID-19 est que les problèmes d’action collective comme la santé ou la cybersécurité, doivent être abordés selon une approche interdisciplinaire et holistique basée sur la coopération et l’entraide internationales.
Du côté des services financiers (banques et assurances), l’approche risk-compliance a encore gagné du terrain, avec un renforcement des contrôles. Quant à l’industrie, c’est la sécurisation du périmètre industriel qui est en jeu, alors que la chaîne de production se digitalise à un rythme soutenu.
Les solutions suggérées par L’UIT
La Tunisie, comme tous les pays africains, est appelée par l’UIT, à améliorer ses performances en matière de cybersécurité, à poursuivre la mise en place et le développement des CIRT nationaux (équipes d’intervention en cas d’incident informatique). Mais surtout à mettre régulièrement à jour les stratégies nationales de cybersécurité avec des plans de mise en œuvre clairs.
Le même rapport, recommande par ailleurs, de veiller à l’inclusion en particulier des groupes sous-représentés tels que les femmes et les jeunes, au sein de la main-d’œuvre spécialisée en cybersécurité, de participer régulièrement, aux événements internationaux dédiés à ce thème pour partager les bonnes pratiques et améliorer les capacités d’intervention.
L’UIT fait aussi un appel pour améliorer la capacité de cybersécurité des micro, petites et moyennes entreprises et de garantir l’engagement régulier de toutes les parties prenantes concernées par la cybersécurité, y compris le secteur privé, les universités et la société civile.