Whiteshield Partners évalue la façon dont la force de travail d’un pays résiste aux chocs tels que la crise COVID.
La Tunisie est classée 84ème sur 145 dans le classement Global Labour Resilience Index 2021 de Whiteshield Partners. Ce classement mesure la capacité des marchés du travail de résister à des chocs à court terme, comme COVID-19, et aux perturbations à long terme, telles que la transformation digitale.
La Tunisie a ainsi perdu 7 rangs dans le classement entre la première édition de 2016 et celle de 2021.
Global Labour Resilience Index repose sur deux indicateurs principaux : le pilier des capacités structurelles qui mesure l’impact à long terme, comme la démographie, le niveau de développement économique ou la stabilité macroéconomique. Le deuxième indicateur, le pilier des capacités cycliques, mesure la force de la réponse d’un marché du travail à une perturbation à court terme. Plus précisément, quatre capacités sont évaluées dans ce deuxième pilier : La capacité d’absorption, la capacité d’adaptation, la capacité de transformation et la capacité institutionnelle.
À l’échelle africaine, la Tunisie a été classée 2ème, derrière l’Égypte, alors que dans la région MENA elle arrive 10ème. Elle est 6ème dans le classement des 30 premiers pays présentant le plus grand écart de résilience de la main-d’œuvre. En ce qui concerne les pays voisins, le Maroc est classé 88ème à l’échelle mondiale, donc juste derrière la Tunisie dans les classements régionaux. Le Sénégal est 101ème et l’Algérie est 110ème.
Les pays européens dominent le top 10 de la GLRI
La Suisse arrive en tête du classement de la GLRI 2021 grâce à ses performances solides et équilibrées dans toutes les dimensions du cadre de résilience du marché du travail. L’Allemagne est classée deuxième avec une performance exceptionnelle sur le front structurel (1er), cimentée par une grande complexité économique. Les Pays-Bas ont fait leur entrée dans le top 3 des marchés du travail les plus résilients, en grande partie grâce à des améliorations structurelles liées à une plus grande diversification économique, avec une position de leader en matière d’avantages comparatifs révélés (ACR). Singapour (4e) est le seul pays non européen à se classer dans le top 10, en étant le mieux placé en matière de capacités d’absorption.
D’où proviennent les données ?
Les données proviennent de plusieurs sources : la Banque mondiale, l’Institut de statistique de l’UNESCO, l’OCDE, Eurostat, l’OCDE, Eurostat, l’Organisation internationale du travail, l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle etc. Les indices composites comprennent 17 indicateurs : Le Global Entrepreneurship Index et l’ICT Access Index. Seuls les indices largement reconnus sont inclus après un examen attentif de leur méthodologie et de toutes les variables qu’ils mesurent afin d’éviter les biais et les données et la redondance. Pour les enquêtes qualitatives, 24 résultats d’enquêtes sont inclus, principalement l’indice de compétitivité mondiale du Forum économique mondial, mesurant des variables pour lesquelles il n’existe pas de données concrètes.
La résilience mesurée dans ce classement est le résultat d’un ensemble de facteurs économiques et sociaux.
Les petits pays ont un avantage en terme de résilience
Ce n’est pas seulement la quantité de travail qui est importante, mais aussi la qualité et l’inclusion. Dans le top 10, l’Allemagne a connu un bond en avant en matière de résilience du marché du travail. Les petits pays ont un avantage en matière de résilience, tout comme les pays plus décentralisés. La résilience peut être définie de manière générale comme la capacité à résister à toutes les formes de perturbations. Toutefois, les capacités spécifiques qui rendent un système résilient peuvent varier en fonction du type de perturbation. Par exemple, les capacités nécessaires pour assurer la résilience du marché du travail face à un stress à long terme comme une perturbation technologique seront différentes de celles nécessaires lors d’un choc à court terme comme le COVID-19.