Lors du Forum de L’Economiste Maghrébin, Badreddine Ouali, CEO de Vermeg, explique en quoi l’informatique, l’entreprenariat et la recherche sont cruciaux pour l’avenir de la Tunisie.
L’informatique est un secteur d’avenir. C’est un domaine en pleine expansion, qui affecte tous les secteurs. Tout s’informatise, ainsi maîtriser l’informatique et les données sont des enjeux cruciaux. A la question de Habib Karaouli, PDG de CAP Bank, modérateur du panel “Nous avons tous les prérequis pour réussir en Tunisie. Pourquoi ça ne marche pas ?” Badreddine Ouali répond en plusieurs points.
L’évolution de l’informatique et de la data
Avec l’arrivée des moteurs de recherche, les données se sont accumulées, a souligné Ouali. Ceci a permis aux entreprises disposant de ces données de développer des algorithmes de prédictions ce qui a donné naissance, par la suite, à des disciplines comme le machine learning.
La 5G, affirme l’entrepreneur, va pousser ces tendances encore plus loin “puisque tous les objets du quotidien seront connectés et généreront des données”. Ces événements, feront que de nouveaux métiers du digital verront le jour. “C’est un secteur d’avenir”, a-t-il affirmé. Et d’ajouter: “Pour la Tunisie, la digitalisation permettrait d’avoir plus de points de croissance.”
Sous-traitance ou R&D: faut-il choisir ?
En ce qui concerne le choix entre la sous-traitance et la R&D en informatique, l’entrepreneur recommande de trouver le juste équilibre entre les deux. “La sous-traitance seule donne une impression d’un marché de bas de gamme alors que la R&D coûte cher et met longtemps avant d’avoir des résultats”, a-t-il expliqué.
La sous traitance, malgré sa réputation, peut avoir des effets positifs assure Ouali. “Avoir des compétences tunisiennes travaillant en sous-traitance pour IBM, leur permet d’acquérir la rigueur et les méthodes de travail de ce géant international”, a-t-il expliqué.
L’entreprenariat en Tunisie, un parcours semé d’embûches
L’entrepreneuriat permet de booster l’innovation et de créer de nouveaux business models basés sur la R&D. Pour les entrepreneurs, le Startup Act est présenté comme le sésame rare qui ouvre les portes de l’entreprenariat, et qui n’est pas présent dans tous les pays.
Mais au-delà de ce texte, Badreddine Ouali estime qu’il y a encore du chemin à faire. “Les textes de loi sur l’entrepreneuriat sont encore flous et leur application est difficile”, a-t-il déploré.
D’après l’entrepreneur, pour certains aspects réglementaires, notamment en ce qui concerne la devise, la loi limite considérablement la capacité des startups à grandir. La Tunisie limite l’expansion des start-up, les obligeant à quitter le pays arrivées à un certain niveau. “Les entreprises restant en Tunisie sont celles qui n’ont pas pu se développer”, explique-t-il. Celles qui réussissent quittent le pays parce qu’elles sont limitées dans leurs voyages, notamment avec les frais de mission, plafonnés à 5000 dinars.
Dans la grande aventure de l’entreprenariat, pour faire face aux difficultés, Il encourage les entrepreneurs à croire en leur volonté et leur force de décision afin de ne plus subir mais de choisir leur avenir.