Réparer les fragilités, lutter contre les manquements et remettre d’aplomb un secteur fragilisé par la crise COVID : tels sont les objectifs du bilan de la Cour des comptes exposé lundi par Nabil Felfel, directeur général de la supervision bancaire à la BCT à l’ARP.
Il a déclaré : “Au sujet des cinq banques publiques sous l’égide de la Banque centrale, il est important de les réformer pour les maintenir à flot en cette période de récession économique. Cela passe par plusieurs étapes, à travers de nombreuses mises à niveau. Les amendes et mesures disciplinaires ne sont pas une solution à tous les manquements. Elles constituent une solution pour la mise en application des normes du secteur bancaire.”
Il poursuit : “Depuis 2013 jusqu’à aujourd’hui, le secteur bancaire a beaucoup évolué. À titre d’exemple, les sanctions ont largement augmenté. En 2015, elles étaient de seulement de 1 MDT pour passer à 16,5 MDT de punition des dépassements en 2020. Ces montants sont directement reversés au budget de l’État.
Depuis 2013, la Banque centrale soutient les banques en lançant notamment des filets de sécurité dans un programme anti-dépôt. Le programme de réformes a révolutionné le secteur bancaire tunisien. Puis, face à la crise COVID, il a été tempéré pour mettre en place d’autres mesures d’assainissement des finances et de soutien au financement de l’économie.”
Il ajoute : “Le programme de réforme est complet. Il est réparti sur trois fronts : opérationnel, légal, motif disciplinaire. Le montant annuel dédié à la surveillance du secteur bancaire a augmenté en 2020. La lutte contre les dépassements effectués par les banques sont une priorité pour la surveillance de la Banque centrale. Il y a également la lutte contre l’inflation qui constitue l’un des fronts du combat de la Banque Centrale pour un secteur bancaire sain et porteur de l’économie”.